L’Algérie, pays sévèrement affecté par la désertification, est, à l’instar des pays africains et d’autres pas de la rive du sud de la méditerranée, particulièrement vulnérable aux effets multiformes des changements climatiques qui menacent de compromettre son développement économique et social. Fidèle à ses engagements contractuels, l’Algérie renouvelle, sa détermination à travailler, de concert avec l’ensemble des Parties Contractantes en vue de la réalisation des objectifs de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques
Face à l’urgence climatique, un atelier régional des renforcements des capacités des pays africains pour l'institutionnalisation de la gestion des données nationales d'inventaires de Gaz à Effet de Serre a été organisé les 16, 17 et 18 septembre 2019 à Alger, où plusieurs experts dans le domaine des changements climatique venants de plusieurs pays africains s’étaient réunis.
La cérémonie d'ouverture a été présidée par Monsieur Lazhar Soualem, Directeur Général des Relations Multilatérales du Ministère des Affaires Étrangères Algérien, Monsieur Gervais Madzous, Président du Groupe Consultatifs d'Experts et par Son Excellence Monsieur Eric Overvest, Coordonnateur du Système des Nations Unies en Algérie.
Lors de son discours le représentant du Ministère des Affaires Etrangères Monsieur Lazhar Soualem a souligné l’importance que revêt la gestion des données nationales d’inventaires de Gaz à Effet de Serre : « L’Atelier d’Alger a touché du doigt un certain nombre de préoccupations algériennes que l’on est en train d’examiner de façon minutieuse. L’Algérie est en phase de revoir l’ensemble de son système MRV pour le rendre conforme par rapport aux standards établis. Nous nous sommes engagés à ce titre à conduire à bon port le processus lancé dans ce sens et ce, dans le but de répondre aux exigences en lien avec sa Contribution déterminée au niveau national, soumise dans un contexte d’adhésion à l’Accord de Paris ». Le Coordonnateur Résident du SNU en Algérie, Monsieur Eric Overvest, a quant à lui exprimer l’inquiétude du Système des Nations Unies sur la question des changements climatiques : « Le réchauffement climatique pourrait entrainer une multiplication des épisodes de sécheresse graves ainsi qu’une augmentation des inondations sur le continent par rapport aux prévisions précédentes. Selon le rapport du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat (GIEC), les conditions météorologiques extrêmes en Afrique s’aggravent et le continent est le plus vulnérable aux effets du changement climatique. »
Cet atelier, organisé par la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), le Ministère des Affaires Étrangères Algérien représentant le pays hôte et avec un appui du PNUD Algérie, a pour objectif de répondre aux problèmes soulevés par les pays en développement en matière de données et de renforcer la capacité technique à institutionnaliser la gestion des données dans leurs dispositions institutionnelles. Il servira également de plate-forme pour l'échange de points de vue, les enseignements tirés et les expériences en matière de gestion de données notamment la gouvernance, l'archivage et l'implication des parties prenantes.
Les participants seront encadrés par un groupe d'experts faisant partie du Programme de travail du Groupe Consultatif d'Experts mandaté par la Convention des Changements Climatiques pour fournir des conseils techniques et appui sur les dispositions prises en matière de mesures, de notifications et de vérifications dans le cadre de la Convention, renforcé par la transparence prévue par l'Accord de Paris.