Renforcement de la Cohésion Sociale, la Prévention de l’Extrémisme Violent et lutte contre les conflits liés à la Transhumance
Contexte
Le Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, à la Prévention de l’Extrémisme Violent et à la Lutte contre les conflits liés à la Transhumance intervient dans un texte de dégradation de la situation sécuritaire dans le Sahel et l’Afrique de l’Ouest en général et au nord du bénin en particulier. Cette situation du Nord Bénin est liée d’une part aux facteurs exogènes principalement liés aux pays limitrophes classés parmi les plus impactés par le terrorisme au monde. Selon le rapport 2021 du Terrorism Global Index, il s’agit du Burkina Faso (10% de morts), du Niger (8% des morts) et du Mali (8% des morts)[1], soit 26% des morts dans le monde et occupent par ailleurs le classement mondial de 4e (Burkina Faso), 6e (Nigeria), 7e (Mali) et 8e (Niger)[2]. D’autre part, les facteurs endogènes sont essentiellement liés non seulement au déficit de gouvernance en termes de déséquilibre de développement entre les départements dont les moins développés notamment ceux frontaliers du Nord. Ces espaces frontaliers restent marqués entre autres une situation socio-communautaire et économique insuffisamment inclusive et peu favorable aux jeunes et aux femmes, les rivalités sur les ressources naturelles et le foncier rural conduisant à des conflits intercommunautaires. A cela, il faut ajouter aussi l’insuffisante connaissance de l’extrémisme violent et du terrorisme liée a la faible couverture du territoire national par les systèmes d’alerte précoce, les mécanismes de prévention et de gestion des conflits commentaires, le faible monitoring des faits religieux et la rivalité entre les acteurs de développement notamment de la société nuisant à la synergie dans les projets. Tous ces facteurs contribuent à la déstructuration de la cohésion sociale. Financé par le Royaume des Pays Bas, ce projet vise à renforcer la cohésion sociale, la prévention de l’extrémisme violent et la lutte contre les conflits liés à la transhumance en contribuant à l’opérationnalisation des orientations stratégiques 1 et 2 de la stratégie nationale de prévention de l’extrémisme violent.
Objectifs du projet
L’objectif global du projet est de contribuer à une meilleure gouvernance de la prévention de l’extrémisme violent.
De façon spécifique, il s’agit de :
- Renforcer le dialogue communautaire de façon inclusive entre les différents acteurs ;
- Renforcer l’architecture institutionnelle pour la lutte contre l’extrémisme violent à même d’améliorer la gouvernance et la communication aux niveaux national, départemental et local ;
- Renforce la prévention et la gestion pacifique des conflits liés à la transhumance.
Résultats attendus
- 15 mécanismes de prévention des conflits communautaires incluant les femmes et les jeunes sont renforcés et opérationnels au niveau local
- Les populations adoptent une pratique religieuse tolérante permettant de lutter contre les comportements de stigmatisation/marginalisation
- Les structures locales de PEV sont en mesure d’identifier des signes précurseurs de l’extrémisme violent et de sensibiliser les jeunes sur les risques de leur endoctrinement
- Les autorités nationales et locales disposent et utilisent les outils et données comme moyens d’aide à la décision de lutte contre l’extrémisme violent
- Les communautés transhumantes et les agriculteurs trouvent des solutions pacifiques à leurs conflits
- Les femmes et les jeunes des secteurs porteurs des zones cibles identifiés et leurs capacités agropastorales entrepreneuriales renforcées
[1] Institut of Economics and Peace, global terrorism index 2022 consulté le 26 août 2022 in https://www.visionofhumanity.org/wp-content/uploads/2022/03/GTI-2022-web-09062022.pdf
[2] idem