Par Patrice Brizard
Bujumbura – Le PNUD Burundi s’est réuni en atelier du 24 au 26 septembre 2019 avec les représentants des différents ministères partenaires et des Organisations de la société civile, afin de mener à bien l’opérationnalisation du Programme Pays du PNUD (CPD 2019-2023), étape essentielle de sa mise en œuvre effective au Burundi.
Après trois jours d’échanges avec les partenaires, placés sous le leadership du Ministère des Finances, du Budget et de la Coopération au développement économique du Burundi, et avec l’appui des conseillers du CST/RBM du Bureau régional du PNUD pour l'Afrique, le bureau de pays a finalisé la déclinaison de six portefeuilles programmatiques, en lien avec les trois priorités définies dans son Document de programme pays pour la période 2019-2023.
Conformément à la feuille de route globale des Objectifs de développement durable (ODD), qui visent l’élimination de la pauvreté, la préservation de l'environnement et la garantie pour tous d’une vie prospère dans un climat de paix, et aux orientations contenues dans le Plan stratégique global du PNUD, le Bureau pays a donc élaboré le nouveau Cadre de coopération programmatique entre le PNUD et le Burundi pour la période 2019-2023, sous la forme de son Document de programme pays appelé communément CPD 2019-2023.
Celui-ci, qui a été élaboré en concertation avec les différents experts des ministères techniques, et validé en janvier 2019 lors de la session du Conseil d’administration du PNUD à New York, constitue la contribution du PNUD à la mise en œuvre du Cadre de coopération des Nations Unies pour l’atteinte des ODD au Burundi (UNDAF 2019-2023), et des axes prioritaires et stratégiques du Plan national de développement du Burundi (PND 2018-2027). Le rôle du PNUD Burundi est d’aider le Gouvernement et les différents acteurs nationaux à entreprendre et accélérer les efforts nécessaires pour l’accomplissement de ces objectifs au Burundi dans les limites de son Programme pays.
« Le nouveau CPD s’est fixé pour Objectif de contribuer à la réduction des inégalités et au renforcement de la résilience communautaire », a déclaré Nicole Flora Kouassi, Représentante résidente du PNUD au Burundi, en ouverture de l’atelier. « Pour y parvenir, il s’est donné trois grandes priorités stratégiques » :
- Priorité 1 : le développement des moyens de subsistance ruraux non agricoles pour la croissance économique locale ;
- Priorité 2 : le meilleur accès des populations à des services administratifs, sanitaires et judiciaires de qualité ;
- Priorité 3 : l’amélioration de la résilience aux changements climatiques et aux catastrophes.
Les travaux de l’atelier sur l’opérationnalisation du CPD, ont notamment débouché sur la structuration des programmes et projets issus des thématiques et domaines d’intervention approuvés par les trois priorités stratégiques, en six portefeuilles de projets :
1. L’accès aux services administratifs, judiciaires, sanitaires et aux droits ;
2. Le renforcement de l’égalité de genre, de la prévention/lutte contre les VBG et de la cohésion sociale ;
3. L’amélioration de la gouvernance économique et du suivi de la résilience ;
4. Le développement local, l’autonomisation des femmes et des jeunes, et la réintégration durable ;
5. L’accès équitable aux énergies renouvelables et l’allégement des travaux des femmes ;
6. La protection de l’environnement et la résilience au changement climatique.
Au-delà, « les réflexions menées au cours de ces trois jours d’échanges sur la structuration des programmes et projets découlant du CPD 2019-2023, doivent permettre de définir le cadre idoine de leur mise en œuvre, ainsi que les ancrages institutionnels y afférents pour une meilleure organisation des arrangements de gestion avec le Gouvernement et tous les partenaires de mise en œuvre », a déclaré Nicole Kouassi. « Nous espérons avoir des propositions de solutions innovantes pour la mise en œuvre efficace et efficiente du CPD », a-t-elle ajouté.
À LIRE ÉGALEMENT - le discours de Mme Nicole Flora Kouassi, Représentante résidente du PNUD