Par GAKUBA Landry

Regroupées dans la coopérative « DUKINGIRIKIBIRA – Protégeons la Kibira », 125 femmes dont des femmes autochtones avec l’objectif de reboiser la forêt de la Kibira ont replanté plus de 160 milles arbres avec l’appui du du Programme des Micro-financements. Elles ont accompli cette prouesse en innovant avec une solution de paniers confectionnés en écorce de bananier pour remplacer les sachets pépinière en plastique.

Ces femmes agricultrices vivent au centre du Burundi, sur la colline Gatebe en commune et province Muramvya sur la lisière de la réserve naturelle de la Kibira. Gardiennes de cette réserve, elles se sont assignées l’objectif de reboiser cette forêt d’une superficie d’environ 40 mille hectares. Elles ont déjà planté plus de 160 mille arbres avec l’appui du Programme des Micro-financements du Fonds pour l’Environnement Mondial, mis en œuvre par le PNUD.

Des femmes membres de la coopérative "Dukingirikibira" préparer des pépinières avec les paniers biodégradables en écorce de bananier

Faisant preuve d’un esprit d’ingéniosité ces femmes ont su trouver une solution innovante après l’interdiction d’utilisation des sachets pépinières en plastique ; en confectionnant des contenants en écorce de bananier pour remplacer les sachets longtemps utilisés. « Ces paniers en écorce de bananier présentent des avantages sur plusieurs plans. Elles sont biodégradables et servent de fumier puisqu’ils sont mis en terre avec le plant. Comme ils sont confectionnés localement ils sont moins chers et sont une source de revenu pour ces femmes. Depuis que les sachets plastique ont été abolis, elles reçoivent des commandes pour la préparation des pépinières à chaque saison culturale », indique Rénilda Masunzu, promotrice du projet. La production de ces contenants biodégradable est donc une réelle réussite économique, environnementale et valorise la place de la femme.

Mme Nduwimana dit être confiante pour la suite de ces activités de reboisement et la protection de l’environnement parce que dit-elle, leur coopérative compte des membres plus jeunes qui sont conscient de l’importance de leur action en faveur de la planète. Pendant la saison sèche quand nos enfants sont en vacances scolaires, ils participent à la préparation des pépinières », indique-t-elle.

« La culture de protection de l’environnement est aujourd’hui encrée dans notre communauté. Nos forêts sont à l’abri. On est enthousiastes et très disposé à partager notre expérience de préparation de pépinières écologiques avec les paniers en écorce de bananier, que ce soit ici au Burundi et pourquoi pas dans d’autres pays », renchérit-elle !