Le PNUD lance la deuxième cohorte d’innovateurs océaniques
23 août 2022
New York, le 23 août – Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a lancé ce jour sa deuxième cohorte de 10 innovateurs océaniques pour tirer parti de nouvelles technologies et approches visant à mettre fin à la surpêche et à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). Les innovations devraient procurer des avantages économiques aux petits États insulaires en développement (PEID) et aux pays les moins avancés (PMA) en aidant à élargir l’accès des petits pêcheurs à des ressources techniques et financières, contribuant ainsi à l’objectif de développement durable 14 (cibles 14.4, 14.7 et 14.b).
L’Assemblée générale des Nations Unies a décrété 2022 Année internationale de la pêche et de l’aquaculture artisanales en reconnaissance du rôle important que jouent les petits pêcheurs, pisciculteurs et travailleurs de la pêche dans l’approvisionnement de milliards de personnes en aliments sains et nutritifs.
« Les petits pêcheurs n’ont ni les technologies les plus récentes, ni les financements dont ils ont tant besoin, ni accès aux marchés internationaux. Le PNUD entend remédier à insuffisance en repérant des approches innovantes de restauration et de protection des océans qui aideraient à stimuler les moyens de subsistance et à promouvoir l’économie bleue », déclare Haoliang Xu, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et directeur du Bureau des politiques et de l’appui aux programmes du PNUD.
Dans le cadre de l'Initiative Ocean Promise, le PNUD s’est engagé à aider à déployer au moins 100 innovations océaniques d’ici 2030. Mis en œuvre avec l’appui de l’Asdi et de la Norad, l’Ocean Innovation Challenge (OIC) du PNUD apporte un soutien financier à des innovateurs océaniques jusqu’à concurrence de 250 000 dollars pendant deux ans, et un encadrement et une aide à l’incubation de solutions innovantes transformatrices, reproductibles et pouvant être déployées à grande échelle.
À propos de la deuxième cohorte d’innovateurs océaniques PNUD
Le Surrey Space Center, le WWF Peru et l' ODI travailleront à l’amélioration de la surveillance et de l’application des règlements en ayant recours aux mégadonnées, à la technologie et à l’intelligence artificielle et ainsi qu’à la traçabilité dans le secteur de la pêche.
SafetyNet Technologies et la Fondation MarViVa expérimenteront des appareils légers de pointe pour la pêche aux filets maillants et appliqueront des pratiques optimales innovantes à la pêche pélagique.
L'Université d'Exeter mettra au point un nouvel outil génétique pour la pêche du homard épineux des Caraïbes afin de contribuer à la cruciale gestion durable de cette activité d’importance économique et écologique, et travaillera avec des pêcheurs sur le transfert de technologies d’engraissement de poissons et la conception conjointe d’activités artisanales d’engraissement.
Sustainable Fisheries Partnership, SmartFish Rescate de Valor AC, International Pole and Line Foundation (IPNLF) aux Maldives, et Yayasan IPNLF en Indonésie utiliseront respectivement des technologies numériques avancées d’identification des ressources halieutiques mondiales, le « Value Rescue Model », des technologies financières et des installations de chaîne du froid hors réseau pour rapprocher les petits pêcheurs – parmi lesquels des femmes – des marchés à forte valeur ajoutée et des possibilités d’acquisition de connaissances financières et de renforcement des capacités, et pour renforcer leur résilience aux chocs qui affectent les marchés et la pêche tels que ceux provoqués par la pandémie de COVID-19.
Selon le rapport intitulé La situation mondiale des pêches et de l’aquaculture 2022 lancé lors de la deuxième réunion de la Conférence des Nations Unies sur les océans tenue à Lisbonne, la consommation moyenne de produits halieutiques et aquacoles a plus que doublé depuis les années 1960. Environ 600 millions de personnes tirent leurs moyens de subsistance de la pêche et de l’aquaculture, dont environ 60 millions de personnes employées à temps partiel ou à plein temps dans des pêcheries artisanales et 21 % de femmes exerçant diverses fonctions dans la chaîne de valeur avant et après la récolte. Ces chiffres témoignent du rôle important que jouent la pêche et l’aquaculture dans le développement durable, du point de vue de la sécurité alimentaire et de la nutrition, de la croissance économique et des moyens d’existence des femmes, ainsi que de la nécessité de travailler ensemble pour mettre un frein au déclin continu des ressources halieutiques marines, bien qu’à un rythme plus lent. Ils indiquent aussi la nécessité d’améliorer la gestion des pêches et d’appliquer une réglementation stricte, ainsi que d’assurer un suivi et une surveillance efficaces, mesure qui a été jugée cruciale pour ramener à des niveaux biologiquement durables les stocks de poissons amenuisés par suite de surpêche.
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Questions médias : Sangita Khadka, spécialiste de la communication, Bureau des politiques et de l’appui aux programmes du PNUD, courriel : sangita.khadka@undp.org.