Notre ambassadeur de bonne volonté inspiré par la renaissance du pays 25 ans après le génocide contre les Tutsis
Nikolaj Coster-Waldau se rend au Rwanda
5 avril 2019
New York – La saison finale de Game of Thrones promet d’être pleine de rebondissements. Mais pour Nikolaj Coster-Waldau, l'une des stars de la série et ambassadeur de bonne volonté du PNUD, la surprise était son voyage au Rwanda quelques semaines seulement avant le 25e anniversaire du génocide contre les Tutsis.
« Tout ce que je savais du Rwanda, c’était que le pays avait été le théâtre de l’une des pires tragédies de l’histoire moderne, où près d'un million de personnes on perdu la vie, dit Coster-Waldau. Je m'attendais à trouver un pays désespéré. Je me trompais sur toute la ligne. »
Coster-Waldau s'est rendu au Rwanda pour mettre en lumière les progrès accomplis par le pays au cours des deux dernières décennies, avec notamment l'appui de PNUD collabore au travers de programmes et d’initiatives axés sur l’égalité des sexes, la pauvreté et le changement climatique.
« Depuis mon arrivée à Kigali jusqu'au moment de mon départ, j'ai été constamment impressionné par ce que j'ai vu , déclare Coster-Waldau. Le changement peut se produire très rapidement quand les souhaits du peuple et la volonté politique du gouvernement se rencontrent. L'exemple du Rwanda illustre bien que le pouvoir du pardon est plus fort que celui de la haine. »
« Le Rwanda est l’une des métamorphoses les plus impressionnantes, non seulement en Afrique, mais dans le monde entier », dit Stephen Rodriques, représentant résident du PNUD dans le pays. Nous sommes reconnaissants à Nikolaj d’avoir braqué les projecteurs sur le Rwanda et montré au monde entier qu’un pays moins développé peut s’élever en grande partie grâce à ses propres ressources et initiatives. »
Après le génocide de 1994 contre les Tutsis, le gouvernement rwandais a révisé sa constitution pour supprimer tous les obstacles à l'égalité des droits humains et inclure les droits des femmes en tant que partenaires à part entière dans l'édification de la nation. Aujourd'hui, le pays détient le record du monde de représentation féminine au parlement, avec 61%. En outre, 50% des postes au sein du gouvernement rwandais sont occupés par des femmes.
Coster-Waldau s’est entretenu avec la ministre chargée du genre et de la promotion de la famille, Solina Nyirahabimana, qui a expliqué que le Rwanda n’appliquait pas seulement des lois visant à garantir l’égalité des sexes, mais mettait en place les structures nécessaires pour promouvoir les femmes dans tous les aspects de la société.
« Nous avons besoin que tous les membres de notre société contribuent à la reconstruction du Rwanda. Pas seulement 50% ... Ce n'est que du bon sens », affirme Nyirahabimana.
La lutte contre les inégalités ainsi que la création d’une culture de l’inclusion sont au cœur du processus national de guérison et de reconstruction du Rwanda. Cette approche s'étend à la manière dont le Rwanda lutte contre le changement climatique, dont les effets pèsent le plus lourdement sur les communautés frappées par la pauvreté.
Aujourd'hui, le village vert de Rweru est un refuge pour 144 familles, et comptera bientôt 140 maisons supplémentaires. Les habitants ont atteint l'autosuffisance en énergie et en eau, en générant du biogaz pour la cuisson à partir de déchets humains et animaux et en récupérant de l'eau de pluie pour un usage domestique.
« Venant du Danemark, un pays fier d’être à la pointe de l’innovation pour un avenir écologique durable, j’ai trouvé rafraichissant de voir que bâtir un meilleur futur ne dépend pas uniquement de moyens financiers », a constaté Coster-Waldau, qui s'est dit impressionné par l'abandon des sacs en plastique par le Rwanda il y a déjà dix ans. Le pays planifie aussi de mettre un terme à l'utilisation des plastiques à usage unique.
Même s'il reste encore beaucoup de défis à surmonter, tels que les ressources naturelles limitées du pays et son niveau élevé de pauvreté, « le Rwanda a prouvé son engagement en faveur d'un changement positif et a accepté l'aide internationale, notamment celle du PNUD, selon ses propres termes », dit encore Coster-Waldau.