Déclaration de l’Administrateur du PNUD à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie
15 mai 2021
La pandémie de COVID-19 a exacerbé les inégalités à travers le monde. Déjà victimes de violence et de discrimination en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexes et queer (LGBTIQ+) comptent parmi les plus touchées par la COVID-19. Elles ont fait l’objet de stigmatisations, de discriminations, de discours de haine et d’attaques supplémentaires à la suite de la pandémie. Dans certains pays, les mesures d’urgence prises pour faire face à la pandémie de COVID-19 sont source de discrimination intentionnelle ou non à l’égard des personnes LGBTIQ+. Les systèmes de santé étant débordés, le traitement des personnes LGBTIQ+ peut être interrompu ou relégué au second plan. Et la pandémie a des effets dévastateurs sur la santé mentale et le bien-être des personnes LGBTIQ+, en particulier les jeunes.
Pourtant, face à la pandémie, les communautés LGBTIQ+ s’organisent pour résister, soutenir et guérir. Elles offrent des soutiens entre pairs, et des organisations communautaires travaillent avec le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA pour assurer la fourniture de services liés au VIH aux personnes LGBTIQ+. Les défenseurs des droits de l’Homme et les institutions nationales des droits de l’Homme s’érigent contre l’impact des mesures de lutte contre la COVID-19 sur les personnes LGBTIQ+.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) travaille avec des partenaires dans 72 pays pour venir en aide aux personnes LGBTIQ+ pendant la pandémie et au-delà. Cette aide englobe la formation de 2 900 défenseurs des droits humains sur les problèmes des LGBTIQ+ dans les Caraïbes ; la collaboration avec des groupes de jeunes LGBTIQ+ en Inde et en Thaïlande dans le cadre du programme Youth Co:Lab sur l’entrepreneuriat social ; l’appui au réseau Eurasian Key Populations Health Network pour mesurer les effets de la COVID-19 sur la santé des trans ; ou le travail mené au Zimbabwe dans le cadre du partenariat PNUD-Fonds mondial pour assurer la continuité des services vitaux de santé et de lutte contre le VIH et un soutien psychosocial aux personnes LGBTIQ+, notamment en ayant recours aux technologies numériques.
Le PNUD adopte une approche de lutte contre la COVID-19 fondée sur les droits de l’Homme, qui place la personne humaine au cœur même de la riposte. Cette approche repose sur les principes de participation et d’inclusion, de responsabilisation et d’état de droit, et de non-discrimination et d’égalité. Comme l’a dit le Secrétaire général des Nations Unies : « En construisant en mieux pour l’avenir ensemble, nous avons une occasion singulière et historique de bâtir un monde où chaque personne a droit à la dignité ; où chaque société peut résister aux crises ; et où l’avenir de chacun repose une fondation faite de droits inaliénables ». À l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie (IDAHOBIT), le PNUD soutient les personnes LGBTIQ+ et leurs partenaires dans la résistance contre l’injustice, l’appui à la participation communautaire et l’aide à la transformation de la guérison en autonomisation.