Déclaration d'Achim Steiner, Administrateur du PNUD
Première session ordinaire du Conseil d’administration
22 janvier 2018
Seul le texte prononcé fait foi.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil d’administration,
Chers collègues et amis,
J’ai le plaisir de vous souhaiter à tous la bienvenue à cette première session ordinaire du Conseil d’administration du PNUD de 2018.
Je tiens tout d’abord à féliciter S.E.M. Jagdish D. Koonjul de la République de Maurice pour son élection à la présidence du Conseil d’administration du PNUD, du FNUAP et de l’UNOPS, tout en lui exprimant toute notre sympathie après le passage du cyclone Berguitta. Le PNUD est disposé à soutenir les efforts de relèvement déployés à Maurice et à aider à renforcer la résilience face aux catastrophes et au changement climatique.
Je tiens également à féliciter les nouveaux vice-présidents pour leur élection, à savoir S.E. Mme Besiana Kadaré de la République d’Albanie, S.E.M. Chull-joo Park de la République de Corée, M. Dominique Favre de la Suisse et M. Tumasie Blair d’Antigua-et-Barbuda.
Permettez-moi en outre d’adresser mes sincères remerciements à S.E.M. Ib Petersen, le Représentant permanent du Danemark et Président sortant du Conseil d’administration, pour l’excellence et le dévouement avec lesquels il a assuré la présidence du Conseil en 2017.
De même, je tiens à exprimer ma reconnaissance aux vice-présidents de l’année dernière pour leur soutien. Il s’agit de S.E.M. Omar Annakou de la Libye, M. Talal Aljamali du Yémen, Mme Laura Elena Flores Herrera du Panama et Mme Carolina Popovici de la République de Moldova.
La nouvelle année marque un nouveau départ – aujourd’hui plus que jamais pour les Nations Unies, y compris pour son système de développement. Des décisions cruciales seront prises cette année concernant le processus de réforme engagé par le Secrétaire général. Dans son rapport récent présenté à la fin de l’année dernière, le Secrétaire général a exposé une vision du Système de développement des Nations Unies qui est ancrée dans les orientations données par les États Membres dans l’Examen quadriennal complet et qui guide notre propre réflexion stratégique et opérationnelle.
Pour l’avenir, les attentes placées dans le PNUD et le multilatéralisme sont élevées, car il faut reconnaître l’envergure et la complexité des défis auxquels le monde est confronté, qu’il s’agisse des conflits et des crises qui perdurent, du déplacement forcé des populations qui creuse davantage les inégalités ou encore de la progression incessante du changement climatique. Dans certains cas, les fragilités structurelles se sont tout simplement accentuées et risquent d'atteindre un point de non-retour.
Dans le même temps, nous avons observé des avancées technologiques considérables, ce qui aura une incidence énorme pour les pays en développement. Notre travail au PNUD consiste à aider les pays à tirer profit de ces évolutions plutôt que d’en être perturbés. Malgré les signes avant-coureurs d’une déconsolidation de la démocratie dans certaines parties du monde – des signaux d’alerte que nous ne saurions ignorer – le soutien des peuples du monde aux institutions démocratiques reste conséquent. Dans bien de pays, la qualité de la démocratie s’est améliorée.
Les Objectifs de développement durable (ODD) placent la barre haut. Dans le cadre de ses réformes, le Secrétaire général attend du PNUD qu’il joue un rôle de premier plan dans la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030. La prochaine génération de prestations proposées par le PNUD devra refléter le débat actuel sur le développement national, le multilatéralisme et le rôle des organisations internationales, qui a évolué. Ce débat a été pris en compte dans notre nouveau Plan stratégique, qui expose une vision claire de l’orientation que nous nous sommes donnée et qui, suite à votre approbation en novembre, nous permet d'opérer.
Plan stratégique 2018-2021
Avec l'adoption de son nouveau Plan stratégique, le PNUD se pose désormais comme un élément essentiel de la dynamique de réforme. Il s’agit d’un nouveau plan pour une nouvelle ère, qui élève les ambitions de l’organisation au-delà des niveaux habituels. Comme le reconnaît le rapport du Secrétaire général, le PNUD entend servir de pilier aux équipes de pays et aux coordonnateurs résidents des Nations Unies pour piloter la planification à l’échelle du système, la gestion des risques et l’appui aux États pour l’ensemble des ODD. Le PNUD est également prêt à apporter un appui et des services efficients et rentables aux équipes de pays et au système de coordonnateurs résidents pour assurer une meilleure synergie des interventions de développement et pour traduire les orientations que vous donnez dans l’Examen quadriennal complet en une nouvelle méthode de travail au service du développement. Cela suppose notamment une collaboration soutenue avec les acteurs de l’action humanitaire et de la consolidation de la paix tant au niveau national que régional, mais aussi à l’échelle mondiale dans le cadre du Comité directeur conjoint nouvellement créé pour faire avancer la coopération dans les domaines de l’humanitaire et du développement.
Travaillant en collaboration avec les organismes partenaires que sont le FNUAP, l’UNICEF et ONU Femmes, le PNUD a entrepris de traduire dans les faits les engagements pris dans le chapitre commun de notre Plan stratégique. Nous agissons de concert sur deux fronts. Tout d’abord, nous procédons à l’élaboration d’orientations claires et souples destinées à aider nos bureaux de pays à utiliser les mécanismes, les processus et les activités programmatiques existants pour stimuler la collaboration tout en évitant les répétitions inutiles des mêmes taches. Ensuite, nous avons entrepris d’examiner les moyens d’en faire davantage pour accroître l’impact sur le plan du développement grâce à une plus grande collaboration qui permet de tirer pleinement parti de toute la dimension de nos programmes, nos compétences et nos actifs opérationnels collectifs existants, ainsi que de nos mandats complémentaires. Les initiatives qui pourraient se dégager de cette analyse cibleraient des résultats collectifs et un effort conjoint visant un changement porteur de transformations, et constitueraient une base solide pour des partenariats avec d’autres entités du Système des Nations Unies pour le développement et au-delà. Nous attendons avec intérêt de pouvoir communiquer davantage sur la mise en œuvre du chapitre commun au cours de l’année à venir.
Alors que nous entreprenons de mettre en œuvre notre Plan stratégique, de nombreux bureaux de pays et équipes techniques étudient déjà les voies et moyens de créer des Plateformes nationales pour les ODD qui se veulent efficaces, et nous avons mis sur pied une équipe de travail inter-bureaux chargée de soutenir et faciliter ce travail. Nos collègues du Siège mettent également en place des systèmes pour s’assurer que nous disposons des ressources humaines et matérielles nécessaires pour obtenir des résultats dans les différents contextes dans lesquels nous menons nos opérations. Nos collègues du Bureau des politiques et de l'appui aux programmes élaborent les orientations programmatiques nécessaires pour les solutions disctinctives. Enfin, pour 2018, nous avons approuvé un budget institutionnel inférieur à celui de 2017 de 50 millions de dollars, qui est conforme au cadre intégré de ressources approuvé par le Conseil d’administration et tient compte de l’engagement que j’ai pris de rééquilibrer certains aspects au PNUD. Nous continuerons de faire appel à vous, notre Conseil d’administration, pour solliciter vos orientations, avis et soutien.
Disponibilité des ressources
Grâce au soutien généreux de ses partenaires, le PNUD a reçu 612 millions de dollars de contributions de base de 54 contributeurs, y compris la toute première contribution de base versée à notre institution par une société du secteur privé à hauteur de 1 million de dollars. Ce montant de 612 millions de dollars est légèrement inférieur aux contributions de base reçues en 2016 et marque un changement significatif et appréciable par rapport à la contraction progressive des financements de base au fil des dernières années. Il s’inscrit par ailleurs dans l’objectif qui était le nôtre de stabiliser les ressources de base en 2017.
Les autres sources de financements du PNUD sont également restées stables, à environ 4,4 milliards de dollars en 2017. Nous avons constaté une augmentation de 13 % des contributions versées dans le cadre du partage des coûts avec les gouvernements par des pays où nous poursuivons des programmes et une augmentation de 60 % des dons et prêts consentis par des IFI. Les contributions aux Guichets de financement du PNUD ont également progressé de 57 % par rapport à 2016.
Le nouveau Plan stratégique du PNUD accorde la priorité aux moyens d’élargir notre collaboration avec le secteur privé. Nous comptons sur l’engagement soutenu des États membres en faveur d’un financement prévisible et flexible pour garantir un bon démarrage de la mise en œuvre du nouveau Plan stratégique du PNUD. Nous nous réjouissons par ailleurs à la perspective de collaborer avec vous lors des Dialogues sur le financement structuré afin de guider les efforts que nous déploierons à l’avenir pour approfondir et diversifier nos partenariats et notre base de financement.
Point sur l’état d’avancement du modèle opérationnel
Depuis l'adoption du Plan stratégique le mois dernier, nous avons commencé sérieusement à travailler à l’amélioration du modèle opérationnel du PNUD. Ce modèle devra être aménagé sans cesse afin que l’organisation puisse répondre plus efficacement aux demandes d'appui des États en vue de la réalisation du Programme 2030 et des Objectifs de développement durable, mais aussi pour obtenir des résultats par rapport au Plan stratégique 2018-2021 et nouer de meilleurs partenariats opérationnels et programmatiques avec le système des Nations Unies aux niveaux mondial, régional et national.
À un niveau plus fondamental, en ces temps de changement, nous avons deux options : nous pouvons soit préparer le PNUD pour l’avenir, soit rester les bras croisés et nous contenter de réagir. La première option est difficile certes, mais la seconde est inacceptable, surtout lorsque les enjeux sont aussi importants.
Permettez-moi d’évoquer trois initiatives qui progressent dans ces domaines.
La première concerne le recouvrement des coûts. Sur la base des premières réunions d’information avec les États membres le mois dernier, une note d’information a été transmise au Conseil d’administration en vue de poursuivre le dialogue avec vous sur ce sujet important. Les réunions d’information collectives se poursuivront, mais nous serions également heureux de tenir des séances individuelles sur demande. Nous avons également organisé un atelier interne la semaine dernière pour élaborer des recommandations sur le recouvrement des coûts conformément aux décisions du Conseil d’administration, en tirant parti de l’expérience et des connaissances des collègues des bureaux de pays, des bureaux régionaux et du siège.
Nous continuerons d’examiner notre travail avec le secteur privé pour ce qui est de la façon dont nous pouvons aller au-delà des relations axées sur les financements et nouer des liens permettant de travailler de concert avec les États pour obtenir des résultats. Cela peut supposer de nouveaux processus ou instruments pour faciliter des partenariats de ce type, mais c’est un domaine où, à mon sens, nous avons une valeur ajoutée importante à apporter.
Troisièmement, le 1er février, nous organiserons au siège du PNUD une manifestation « de lancement » à laquelle participeront de nombreuses parties prenantes pour l’examen du travail accompli à ce jour par le PNUD sur le front de l’innovation et pour adopter une démarche plus axée sur l’innovation dans nos domaines programmatiques et opérationnels. Ce sera une occasion intéressante de tirer des enseignements de l’expérience des pairs et d’inscrire l’innovation au cœur du travail du PNUD.
Collaboration avec le Conseil d’administration – mieux travailler ensemble
Le thème que nous avons retenu pour notre collaboration avec vous, notre Conseil d’administration, est « mieux travailler ensemble ». Un partenariat solide avec vous est essentiel, maintenant plus que jamais, alors que nous amorçons cette nouvelle phase de l’évolution du PNUD. C’est un partenariat enraciné dans un dialogue ouvert, franc, régulier et anticipatif. Nous vous avons fait part de nos premières réflexions sur les modalités à mettre en œuvre pour renforcer et redynamiser notre partenariat avec vous, et nous présenterons une proposition plus détaillée lors de la session de juin de l’année en cours. Au cours des cinq prochains, nous nous ferons une joie d’examiner, éprouver et affiner avec vous les différentes formules de collaboration.
Avant d’aborder les points précis de l’ordre du jour de cette première session ordinaire, je souhaiterais dire quelques mots sur deux questions importantes qui ont également été soulevées par le Secrétaire général lors de sa séance mondiale de discussion ouverte de la semaine dernière.
Attachement à la parité hommes-femmes, à l’égalité des sexes et à la tolérance zéro face au harcèlement, aux abus et à l’exploitation sexuels
Comme vous le savez, le Plan stratégique engage le PNUD à travailler de concert avec les organismes partenaires pour aider les pays où il poursuit des programmes à promouvoir l’égalité des sexes dans le droit fil du Programme 2030. La Stratégie pour l’égalité des sexes 2018-2021 indiquera comment nous entendons intégrer la dimension de l’égalité des sexes dans le travail de développement de l’organisation. Elle présentera aussi nos engagements institutionnels de planifier, d’établir des rapports et d’assurer la supervision en ce qui concerne les résultats en matière d’égalité des sexes. Nous organiserons une consultation informelle avec vous à ce sujet et communiquerons cette stratégie lors de la séance de travail de juin du Conseil. Je me félicite à la perspective de votre participation et de votre contribution.
J’ai pris la résolution d’éliminer toutes les formes de préjugés et autres obstacles auxquels de nombreuses femmes sont confrontées au travail. La bonne nouvelle est qu’en fin 2017, le personnel du PNUD présentait un ratio de 50,7 % de femmes contre 49,3 % d’hommes. Pour l’ensemble des effectifs (titulaires de contrats de service et VNU compris), ce ratio était de 44 % de femmes contre 56 % d’hommes. Sur le terrain, les progrès sont également appréciables, la proportion de femmes occupant le poste de représentant résident étant actuellement de 47 % et celui de représentant résident adjoint de 49 %. Pour autant, je reconnais qu’il reste encore beaucoup à faire pour éliminer les écarts importants qui existent à certains niveaux – en particulier dans les catégories les plus élevées.
Le PNUD entend maintenir la parité entre les sexes pour l’ensemble de son personnel et parvenir à la parité dans chaque catégorie, y compris parmi les prestataires de services. Point tout aussi important, nous comptons améliorer le cadre de travail au PNUD afin que tous les membres du personnel aient des chances égales de s’épanouir et de progresser.
Une autre question qui a directement trait à toutes nos valeurs fondamentales au sein des Nations Unies et à ce que nous sommes en tant qu’organisation est celle du harcèlement, de l’exploitation et des abus sexuels. Nous nous alignons sans réserve sur la stratégie de tolérance zéro du Secrétaire général, tant au sein de l’organisation que vis-à-vis des populations que nous sommes appelés à servir. Nous disposons de politiques claires et avons mis en place une formation obligatoire, mais force est de reconnaître que nous avons encore du pain sur la planche pour répondre aux préoccupations réelles des membres de nos effectifs à travers le monde concernant cette question.
Plan de travail du Bureau indépendant d’évaluation 2018-2021
Le PNUD souscrit pleinement à la transparence et à l’éthique de responsabilité et attache du prix à l’indépendance et à l’impartialité du Bureau indépendant de l’évaluation (BIE), dont le travail est capital en ce qu’il aide l’institution à tirer des enseignements de ses expériences et à continuer d’améliorer ses performances. Travaillant en consultation avec la direction du PNUD, le BIE a élaboré un nouveau plan de travail pour la période 2018-2021. Il s’agit du premier plan à moyen terme proposé par le Bureau à la suite de l’adoption de la nouvelle Politique relative à l’évaluation du PNUD et du nouveau Plan stratégique, sur lesquelles s’aligne son horizon temporel.
Le Plan de travail quadriennal comprend des évaluations thématiques et des évaluations de programmes qui devraient produire des données factuelles permettant aux bureaux du PNUD de s’inspirer de la mise en œuvre du Plan stratégique et des programmes régionaux et nationaux. Le Plan de travail comprend en outre l’évaluation exhaustive du Plan stratégique et des programmes régionaux et nationaux. Le PNUD soutiendra ces évaluations avec diligence, en protégeant leur indépendance et leur impartialité et en continuant à tirer des enseignements des constatations et conclusions qui s’en dégagent, et ce au titre de notre attachement à l’éthique de responsabilité et à la transparence.
Permettez-moi de vous faire part quelques messages clés liés au Plan de travail du BIE:
- Premièrement, le PNUD compte allouer les ressources nécessaires pour permettre au BIE de mener à bien son travail, tel qu’il est décrit dans son Plan de travail.
- Deuxièmement, les évaluations de programme réalisées par le BIE viendront remplacer l’Évaluation des résultats du développement (ADR). Des évaluations indépendantes seront réalisées pour tous les programmes de pays du PNUD avant que de nouveaux Descriptifs de programme de pays ne soient soumis au Conseil d’administration, comme l’a demandé ce dernier dans sa décision 2015/8.
- Troisièmement, nous attendons avec impatience l’évaluation systématique de la qualité des évaluations décentralisées, que le BIE a relancée en 2017 et qui aidera le PNUD à identifier les problèmes récurrents liés à l’évaluabilité de nos projets et les capacités qui font encore défaut dans la gestion des évaluations.
Je remercie le directeur du BIE, Indran Naidoo, et son équipe pour l’élaboration de ce plan de travail exhaustif.
Recommandations d’audit
Au cours de cette première session de la nouvelle année, le Conseil d’administration procèdera également à l’examen du rapport du PNUD et du FENU sur la mise en œuvre des recommandations du Comité des commissaires aux comptes des Nations Unies (UNBOA) pour l’année 2016. Le PNUD et le FENU ont reçu, pour la douzième année consécutive, une opinion sans réserve ou favorable de la part de ce Comité pour les états financiers de 2016. L’Administrateur associé et moi-même surveillons et suivons de près la mise en œuvre des recommandations des commissaires aux comptes et des organes de contrôle indépendants dans le but d’améliorer sans cesse nos performances et de continuer à obtenir une opinion d’audit favorable.
Il ne vous aura pas échappé non plus que nous avons accompli des progrès dans la réduction du nombre de recommandations d’audit en suspens depuis un long moment, et nous redoublerons d’efforts en 2018 pour nous assurer de donner pleinement suite aux recommandations les plus récentes.
Je tiens à remercier le Comité des commissaires aux comptes et le Conseil d’administration pour leur collaboration constructive sur les questions d’audit. Permettez-moi également d’exprimer ma gratitude à la Cour des comptes de la République-Unie de Tanzanie pour l’appui hautement professionnel qu’elle nous a apporté au cours des six dernières années et qui a contribué à améliorer les performances et l’efficacité du PNUD et du FENU. Sa collaboration avec le Comité des commissaires aux comptes prendra fin en juin 2018. À compter du 1er juillet 2018, les états financiers du PNUD et du FENU seront vérifiés par la Cour fédérale des comptes de l’Allemagne, le Bundesrechnungshof. Enfin et surtout, je voudrais également remercier le personnel du PNUD et du FENU à travers le monde, qui a travaillé sans relâche pour maintenir des normes rigoureuses concernant l’audit et les questions de gestion fiduciaire connexes.
Documents de programme régionaux et nationaux
Nous disposons de cinq nouveaux documents de programme régionaux que nous allons communiquer au Conseil pour examen durant la session en cours. Les directeurs régionaux exposeront les particularités de chaque nouveau programme de pays, sur lequel il a été donné aux États membres de formuler des observations par écrit. Le PNUD se félicite vivement des retours d’information des États membres et de la confiance qu’ils placent dans notre capacité à obtenir des résultats dans de vastes domaines thématiques et dans des contextes nationaux divers.
En outre, nous avons onze nouveaux documents de programme de pays à vous soumettre. Tous les nouveaux documents de programme de pays satisfont aux normes de qualité des programmes introduites par le PNUD en 2016, après avoir été soumis à un processus d’examen minutieux visant à s’assurer qu’ils sont de bonne facture et alignés sur les ODD et qu’ils obéissent aux recommandations des évaluations pertinentes. La mise en place de ce système rigoureux d’évaluation préalable des programmes a conduit à l’élaboration de documents de programme de pays d’une qualité nettement supérieure.
Cadres stratégiques du Programme VNU et du FENU
Le PNUD est fier d’administrer le Programme VNU et le FENU, dont les cadres stratégiques seront examinés par le Conseil au cours de la présente session. Le Cadre stratégique 2018-2021 du Programme VNU est lié au Plan stratégique du PNUD et comporte deux priorités principales, à savoir aider les États membres à parvenir à un développement durable, pacifique et inclusif grâce au volontariat, et offrir davantage de possibilités aux personnes, notamment les jeunes, les femmes et les personnes handicapées, de faire du volontariat auprès du système des Nations Unies pour aider à réaliser le Programme 2030. Grâce à ce nouveau Cadre stratégique, le Programme VNU aidera à faire en sorte que le volontariat puisse être mis à contribution pour promouvoir durablement les capacités nationales. Il permettra par ailleurs de mettre en place des plateformes intégrées et économiquement rationnelles pour la mise en œuvre de solutions de développement.
Mercredi, vous examinerez le Cadre stratégique du FENU, qui expose le rôle crucial que ce fonds joue pour faire en sorte que la finance soit au service des pauvres et que les financements soient acheminés là où ils font le plus défaut. Je vois une grande valeur ajoutée dans le travail que réalise le FENU à travers des programmes et en tant qu’investisseur initial. Alors que le PNUD et le système des Nations Unies dans son ensemble accélèrent leur aide aux PMA et aux PRI afin d’optimiser les investissements publics et privés pour réaliser les ODD, la capacité du FENU à déployer toute une gamme d’instruments financiers afin d’éliminer les risques et faire la démonstration d’idées d’initiatives peut s’appliquer largement à l’ensemble du système. La plateforme d’investissement du FENU pour les PMA est un dispositif paré au lancement, avec une capacité avérée d’orienter les investissements vers les personnes, les entreprises et les localités les plus marginalisées, ce qui a un impact sur toute une série d’ODD.
Je vois aussi comment le PNUD et le FENU peuvent collaborer à la création d’environnements propices à l’innovation numérique, à l’approfondissement des marchés nationaux des capitaux et à des initiatives visant à faire en sorte que les PMA tirent aussi parti des financements mixtes. Ensemble, nous pouvons également veiller à ce que les applications de solutions de financement innovant dans les PRI contribuent à la démonstration et à l’apprentissage à l’échelle transnationale, et montrent comment de nouveaux déploiements d’instruments financiers peuvent permettre de s’attaquer aux inégalités dans différents contextes nationaux.
Conclusion
Je remercie le Conseil d’administration d’être un partenaire solide et bienveillant dans l’élaboration d’une nouvelle vision du PNUD, et nous continuons de compter sur vous au moment où nous passons à la phase pratique de la mise en œuvre. Je me réjouis à la perspective des échanges fructueux que nous aurons au cours de cette première session du Conseil d’administration de l’année.