Une matinée scientifique organisée sur la Journée zéro discrimination 2024
9 mars 2024
Le monde a célébré le 1er mars la Journée « Zéro Discrimination 2024 » dont le thème est « Protéger la santé c’est protéger les droits humains ». C’était le dixième anniversaire de la Journée zéro discrimination qui met en exergue la lutte contre les discriminations envers les personnes vivant avec le VIH. A cette occasion le PNUDRDC organisé, le 5 mars, une matinée scientifique en collaboration avec le ministère de la Justice. Les échanges ont cherché à jeter les bases vers l’élimination de sida en mettant l’accent sur les possibilités d’informer la communauté et de promouvoir l’inclusion sociale, l’équité, d’éliminer des disparités et inégalités dans toute leur diversité.
Le PNUD appuie le secteur de la justice dans la lutte contre le sida dans le domaine du renforcement des capacités, des évaluations et des innovations pour répondre aux attentes du pays dans les domaines des lois, des droits humains, du genre et de la santé. Les partenaires engagés dans la lutte contre le sida ont été associé afin d’évaluer la situation en République démocratique du Congo.
Il ressort dans la lutte contre le sida que « les lois, les politiques et les pratiques qui punissent, discriminent et stigmatisent les femmes et les filles, les populations clés et d'autres communautés marginalisées violent les droits de l'homme et entravent l'accès à la prévention, au dépistage, au traitement et aux soins en matière de VIH » note l’ONUSIDA.
Lors de cette matinée, Me Serge Tamundele, assistant du Point focal pays Droit et VIH du ministère de la Justice a présenté le paysage sur les lois et politiques VIH/Santé en RDC. Il a indiqué la RDC dispose d’un arsenal juridique pour lutter contre toutes les discriminations. Il a cité entre autres la Constitution de la RDC ; la loi-cadre sur la Santé Publique ; la loi PVVIH; le code pénal; la loi sur indemnisation des victimes de violences sexuelles dans le contexte humanitaire et des conflits ; la loi sur la parité ; le code de la famille.
En dépit, des lois, il se pose encore des questions majeures sur leur application. Il s’agit notamment de la protection des droits de certains groupes vulnérables et populations clés ; l’application des certaines dispositions pénales envers ces groupes ; la discrimination dans les formations de santé et dans la communauté ; les perceptions négatives autour du VIH par les agents de l’ordre, certains juges et procureurs ainsi que certains acteurs dans la chaine pénale.
Parmi les défis, il a relevé l’application des lois favorables existantes (loi portant protection des droits des PVVIH) ; les capacités, moyens et équipement communautaire pour diriger les actions et le plaidoyer pour influencer les décideurs.
Jean Claude Mukendi de l’Observatoire du réseau des personnes vivant avec le VIH UCOP+ a précisé que CLM/Observatoire (Suivi dirigé par les communautés) est un dispositif de veille des organisations de la société civile de lutte contre le VIH/sida et la tuberculose, qui permet d’avoir des évidences pour soutenir le plaidoyer sur l’amélioration de la qualité des soins offerts aux bénéficiaires. Il est implanté dans quatre provinces Kinshasa, Nord-Kivu et au Kasai Oriental. Il couvre 44 zones de santé et 398 sites de soins.