Face aux défis de la préservation des richesses de la biodiversité à Madagascar et aux enjeux des mesures d'adaptation au changement climatique, le ministère de l'Environnement et du Développement Durable avec l'appui de ses partenaires se concentre à assainir les secteurs et sous-secteurs de l'environnement sous sa tutelle.
La série de consultations pour l'élaboration de la politique interne de lutte contre la corruption a été lancé ce jour à Ibis Ankorondrano. Cette initiative menée en collaboration avec le Bureau Indépendant anti-Corruption et soutenue par le Programme des Nations Unies pour le Développement, le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix, l’Union Européenne et la Coopération Allemande engage les différents acteurs et entités du ministère de l'Environnement et du Développement Durable aux niveaux central et régional.
«Notre planète actuelle a besoin de chacun de nous pour se préserver des aléas climatiques et environnementaux et nous avons besoin de cette planète pour notre survie. Nous dépendons des richesses environnementales qui s'y trouvent mais également nous avons un rôle important dans sa sauvegarde, sa préservation et sa valorisation de manière responsable.» affirme le Représentant Résident Adjoint du Programme des Nations Unies pour le Développement, Henry René Diouf à l'ouverture de l'atelier tout en soutenant les enjeux d'une bonne gouvernance environnementale.
Dans son allocution, Ralaimanampisoa Faly, Directeur de l'Education et de la Prévention, Représentant du Bureau Indépendant Anti-Corruption, réitère qu'ensemble, nous pourrons faire tomber les murs de la corruption et bâtir un Madagascar loin de la corruption et prospère. « Madagascar dispose naturellement d’un énorme potentiel environnemental, économique et humain. Malgré ces potentialités économiques du pays et les efforts déployés dans notre cher pays, l’ampleur du phénomène de la corruption constitue encore un obstacle au développement socio-économique. Le secteur Ressources Naturelles figure parmi les secteurs prioritaires dans la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption, dont l’objectif est de protéger les potentialités nationales et réduire les trafics illicites de ressources naturelles.», dit-il.
«Ce que nous attendons de cet atelier, c'est que nous puissions définir la politique propre du Ministère en matière de lutte contre la corruption et que le Ministère puisse travailler avec nos parties prenantes, la société civile des différents Ministères, Bianco et les différentes organisations qui luttent aussi contre la corruption et les pays partenaires actifs qui assistent le Ministère dans la mise en œuvre de cette politique de TOLÉRANCE ZÉRO.», dixit Rasamoelina Moïse, Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable.
L'élaboration de la Politique interne de lutte contre la corruption pour le ministère de l'Environnement et du Développement Durable prévoit une analyse de la corruption à l'échelle du pays, avec des spécificités régionales pour le secteur de l'environnement avec un plan d'action concret pour lutter contre la corruption.
Dans cette démarche d'intégration de la lutte contre la corruption dans la mise en œuvre du programme environnemental de l'État malagasy, une convention de partenariat avec le BIANCO a été déjà signée par le ministère de l'Environnement et du Développement durable en novembre 2020. Le Ministère a également mis en place sa propre unité anti-corruption (DULC) afin de prendre des mesures adéquates contre la corruption. L'élaboration de la Politique interne de lutte contre la corruption est une continuité en action de cet engagement ministériel de la zéro tolérance à la corruption en matière de gouvernance environnementale.
Ces ateliers de concertation se poursuivront à Tuléar (17 novembre), à Fianarantsoa (23 novembre), à Ambatondrazaka (01 décembre), à Toamasina (15 décembre) et à Morondava, Mahajanga et Diégo (en début d'année 2022) et permettront spécifiquement d’identifier les différents sous-secteurs de l'environnement affectés par la corruption, de déterminer les niches de corruption au niveau central pour chaque sous-secteur et de préciser les pistes de solution pour mitiger les risques.