Discours de M. Henry René Diouf, Représentant Résident Adjoint du PNUD à l'ouverture de l’atelier de validation des résultats des enquêtes SEIAs
17 mars 2022
Afin de fournir des informations et outils au Gouvernement de Madagascar et ses partenaires en vue d’une meilleure formulation de programmes de résilience économique et sociale, le PNUD a soutenu la réalisation d’enquêtes d’impact de la pandémie en 2021 dans le cadre de sa contribution à la réponse au COVID-19.Henry René Diouf, Représentant Résident Adjoint du PNUD à Madagascar
(Liste protocolaire)
Mesdames et Messieurs
1.- Il m’échoit l’honneur de prendre la parole aujourd’hui, au nom du PNUD à cet atelier de présentation et de validation des résultats des enquêtes visant à évaluer l’impact socio-économique de la COVID-19 notamment sur les couches les plus vulnérables de la population malagasy (SEIAs en anglais). Avant toute chose, je voudrais vous exprimer toute notre gratitude pour votre participation effective à la présente rencontre technique mais engageant des responsables de haut niveau. En effet, nous tous ici présents, acteurs du développement à Madagascar sommes témoins comment la crise de la pandémie de la COVID-19 a affecté les conditions de vie et les moyens d’existence de la population. Le monde en général et Madagascar en particulier se trouvent à un tournant où la stratégie de développement et la stratégie de lutte contre la pauvreté devraient tenir compte de ce contexte.
Afin de fournir des informations et outils au Gouvernement de Madagascar et ses partenaires en vue d’une meilleure formulation de programmes de résilience économique et sociale, le PNUD a soutenu la réalisation d’enquêtes d’impact de la pandémie en 2021 dans le cadre de sa contribution à la réponse au COVID-19.
D’où l’intérêt pour nous que l’on puisse débattre des résultats de ces enquêtes et par la suite de passer à leur validation de façon à permettre l’utilisation du rapport des résultats des enquêtes SEIAs comme un référentiel de développement.
2.- A ce sujet, Mesdames, et Messieurs, parmi les résultats dont on débattra, on saura par exemple l’étendue des contraintes d’accès des ménages aux services de base comme la santé, l’éducation, l’assainissement, mais surtout aux denrées alimentaires suite à la pandémie. On saura aussi les stratégies retenues par les ménages pour s’adapter à la baisse de leur revenu suite à la crise économique induite par la pandémie. Parallèlement à cela, on pourra se faire une idée plus précise sur la récession économique telle qu’elle est vécue par les Unités de production informelles et les stratégies adoptées par les propriétaires des microentreprises informelles face à cette récession.
3. - Toutefois, permettez-moi de faire une brève mise en contexte des travaux effectués.
A l’apparition de la covid-19 en 2020, tout le monde a reconnu la nécessité de savoir l’ampleur de l’impact de cette maladie. Sauf qu’aucun des outils disponibles ne permettait de répondre à ce besoin en information. C’est dans cet esprit, que d’une part le « SURGE DATA HUB » du bureau des crises du PNUD, a suggéré de mettre à la disposition du pays un outil digital, basé sur le logiciel Kobotoolkit, et d’autre part de former les membres d’une institution publique à l’utilisation de cet instrument novateur. De ce fait, au besoin l’Etat malagasy pourra utiliser à sa guise l’instrument mis à sa disposition à chaque fois que le besoin se fait ressentir dans l’évaluation d’impact d’une catastrophe de grande ampleur (naturelle comme une épidémie, une intempérie, ou non naturelle). C’est ainsi en toute logique que le PNUD s’est tourné vers l’institution publique de référence en matière de statistiques à Madagascar. De ceci a découlé un partenariat avec le Ministère de l’Economie et des Finances par l’intermédiaire de l’INSTAT pour la réalisation des enquêtes SEIAs.
Ce partenariat a débuté par la formation d’un peu moins d’une quarantaine de cadres supérieurs et moyens de l’INSTAT à l’utilisation des logiciels Kobotoolkit et PowerBI. Puis par la suite, l’INSTAT a élaboré et testé les outils de collecte à partir de l’instrument digital mis à sa disposition avec le soutien du « SURGE DATA HUB » du Bureau des crises du PNUD, et surtout a développé les plans de sondage pour la collecte des données, puis a coordonné la collecte des données et a traité les données collectées. Ce qui a abouti au premier rapport des résultats des enquêtes SEIAs que l’INSTAT nous présentera aujourd’hui.
4.- Mesdames et Messieurs, nous constatons aujourd’hui le fruit du partenariat multipartite entre le bureau-pays du PNUD, l’INSTAT, le « SURGE DATA HUB » du bureau des crises du PNUD. Et nous saisissons la présente occasion pour saluer l’INSTAT pour son professionnalisme dans la réalisation des enquêtes SEIAs, et la rédaction du rapport des résultats, mais aussi, nous saluons le soutien technique que « SURGE DATA HUB » du bureau des crises du PNUD a apporté à l’INSTAT.
5. Pour conclure, travaillons de concert pour que les résultats que nous débattrons aujourd’hui puissent intéresser toutes les parties prenantes au développement de Madagascar, et que l’INSTAT puisse bénéficier de l’assistance toutes les remarques d’amélioration pour la finalisation du rapport des résultats des enquêtes SEIAs.
Sur ce, Mesdames et Messieurs, je vous remercie pour votre attention.