Discours de Mme Natasha Van Rijn, Représentante Résidente du PNUD à l’atelier de présentation publique du guide de lutte contre la corruption pour les jeunes à Madagascar et la remise officielle des kits de communication aux bénéfices des RHI
22 avril 2022
Le PNUD s'engage ainsi à poursuivre son soutien à la campagne nationale pour une culture d'intégrité et de redevabilité à travers ses accompagnements techniques et de renforcement de capacités institutionnelles et exhorte citoyens et institutions à se donner la main dans cette lutte commune et de continuer à « dire non à la corruption".Natasha van Rijn, Représentant Résident du PNUD à Madagascar
(Liste protocolaire)
Salama e!
C'est pour moi un insigne honneur de prendre la parole au nom du Programme des Nations Unies pour le Développement dans le cadre de la présentation publique du guide de lutte contre la corruption pour les jeunes à Madagascar et la remise officielle des kits de communication au bénéfice des Réseaux d’Honnêteté et d’Intégrité (RHI).
Au PNUD, nous considérons les jeunes comme une force positive capable de susciter des changements transformateurs. Nous reconnaissons également que la génération actuelle de jeunes fait face à des défis, mais aussi à des opportunités sans précédent pour le développement humain durable. En ce sens, nous misons sur des actions coordonnées et systématiques, afin d'appuyer les jeunes dans un contexte de plus en plus complexe pour leur développement social, économique et politique. Et soutenir des initiatives de jeunes en matière de transparence et responsabilité gouvernementale, en cherchant à lutter contre la corruption sectorielle, mener des audits sociaux et renforcer la responsabilité gouvernementale pour la prestation de services publics constitue pour nous des points d’entrée stratégiques pour la promotion de l’autonomisation civique et politique des jeunes.
Hier, nous avons lancé un mécanisme de système d'alerte précoce et de prévention de conflit engageant les jeunes dans le cadre de notre partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la paix. Et aujourd'hui, c'est avec le même enthousiasme et la confiance aux jeunes de Madagascar que nous sommes aux côtés de l'ONG Tolotsoa pour marquer cet engagement spécifique avec la mise à disponibilité de ce guide de lutte contre la corruption pour les jeunes à Madagascar dont l'élaboration et la multiplication ont été soutenus par le PNUD et le PBF dans le cadre de notre appui à la gouvernance démocratique à Madagascar.
Nous félicitons l'initiative de l'ONG Tolotsoa de mettre à disposition des jeunes des outils faciles à consulter tout en capitalisant les éléments déjà disponibles en matière de sensibilisation sur la lutte contre la corruption.
Mesdames et Messieurs,
Nous saluons le choix politique de Madagascar de promouvoir une zéro tolérance à la corruption à travers la mise en œuvre d'une Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption (2015-2025) misant sur l’éducation, la prévention et l’application de la loi et donnant un poids important à l’adhésion de la population à la lutte contre la corruption en tant que soutien moral et actif.
Permettez-moi de me tourner à cette occasion vers le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO), l'institution nationale en charge de conduire la mise en œuvre la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption (SNLCC) et de reconnaitre les actions menées depuis ces dernières années pour intégrer les jeunes dans la lutte contre la corruption. Le PNUD a toujours soutenu le BIANCO dans sa démarche de mettre en place et d'opérationnaliser des réseaux d'honnêteté et d'intégrité ou leur équivalent au niveau des écoles, lycées et universités publiques.
Et aujourd'hui nous nous réjouissons, que le BIANCO continue à s'investir dans cette démarche en creusant les opportunités du Mode Opératoire Faire-Faire (MOFF) sur lequel nous avons travaillé ensemble dans le cadre du projet Appui à la Gouvernance démocratique à Madagascar financé par le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix. Cette approche MOFF du BIANCO a conduit cette implication de l’ONG TOLOTSOA dans l’accompagnement des jeunes membres des RHI dans l’éducation, la prévention et la dénonciation de la corruption.
Les réalisations de l'ONG Tolotsoa depuis juin 2021 sont d'ailleurs louables. Nous saluons entre autre les efforts que vous avez effectués pour la redynamisation de plus de 40 RHI et la création d’une vingtaine de RHI dans 6 régions de Madagascar (Analamanga, Boeny, Haute Matsiatra, Atsimo Andrefana, Anosy, Androy) en plus de l’élaboration et la production de ce « Guide de lutte contre la corruption pour les jeunes à Madagascar » et les kits de communication aux bénéfices des RHI et organisations de la société civile ou établissements scolaires et supérieurs qui souhaitent s’engager dans l’éducation en matière de lutte contre la corruption.
Mesdames et Messieurs, Chers Jeunes,
« La corruption est non seulement un crime mais elle est aussi un acte immoral et constitue la trahison ultime de la confiance du public ». Ces propos sont du Secrétaire Général de l'ONU Antonio Guterres auxquels, personnellement je suis d'accord. Ces propos résument également l'esprit dans lequel les Nations Unies traitent les questions de lutte contre la corruption.
La corruption est nuisible, elle fait obstacle à la croissance et au développement économique, entame la confiance du citoyen dans la légitimité et la transparence des institutions et elle entrave l'adoption de lois justes et efficaces, ainsi que l'administration et l'exécution des lois et l'action des tribunaux.
Le PNUD s'engage ainsi à poursuivre son soutien à la campagne nationale pour une culture d'intégrité et de redevabilité à travers ses accompagnements techniques et de renforcement de capacités institutionnelles et exhorte citoyens et institutions à se donner la main dans cette lutte commune et de continuer à « dire non à la corruption".
J’encourage en particulier les jeunes regroupés dans les Réseaux d’Honnêteté et d’Intégrité (RHI) ou leur équivalent à poursuivre la sensibilisation de leurs entourages, à recommander des mesures préventives et à interpeller les responsables et dénoncer les faits de corruption constatés et/ou dont ils sont victimes ou témoins.
Nous joignons notre voix à celle des jeunes pour que les ministères publics, toutes les entités et les personnes physiques ou morales voulant travailler avec le BIANCO, les Organisations de la Société Civile, les Associations ou Groupements des jeunes, soutiennent la mise en œuvre des plans d’actions annuel des RHI. Chacun a le devoir, la responsabilité de faire avancer cette lutte. Restons unis contre la Corruption!
Mesdames et messieurs, je vous remercie pour votre attention.