Par GAKUBA Landry
Le processus de l’analyse profonde d’un territoire permet de mieux comprendre les défis, les opportunités et les interactions pour accélérer les résultats de développement dans les communautés frontalières ; élaborer des options de développement des communautés frontalières.
C’est dans cette optique qu’un atelier de réflexion et de partage d’expériences a été organisé à Bujumbura le 22 et 23 mars 2022 par le ministère de l’Intérieur en partenariat avec le PNUD. Dans son mandat d’appuyer les pays dans le développement intégré de communautés frontalières à travers les innovations, le PNUD a entrepris d’impliquer tous les acteurs à la réflexion.
Ce processus de réflexion a vu la participation des responsables administratifs au niveau central et provincial, les représentants d’organisation de la société civile et le secteur privé.
« Cela dans l’optique de réfléchir différemment et agir différemment », comme l’a indiqué Mme Nicole Flora Kouassi, Représentante Résidente du PNUD Burundi. Et d’ajouter « Nous devons identifier les domaines prioritaires thématiques pour chaque territoire géographique et comment nous pourrions collaborer pour la mise en œuvre desdits domaines. Il ne s’agit jamais d’appliquer des modèles ou des formules toutes prêtes, mais d’adapter les propositions au contexte. Il faut pour cela reconnaître ce contexte, en explorer très vite les potentiels ».
Le Secrétaire Permanant au ministère de l’Intérieur a, quant à lui, déclaré : « Aujourd'hui, nous avons l’opportunité de partager nos connaissances et expériences d’une part pour enrichir le travail déjà fait. D’autre part, il s’agit de faire des propositions qui aideront à résoudre de façon intégrée les défis critiques inscrits dans les plans communaux de développement communautaire ».
Pour ce qui est du processus, il explique que « Le PNUD nous a présenté le 18 février l’approche de portefeuille ainsi que les options d’interventions pour la promotion du développement intégral des communautés frontalières du Burundi. Nous avons constaté que l’approche va contribuer à l’exploitation du potentiel de croissance durable et inclusive des communautés frontalières et répondre en même temps au défi de disponibilité des capacités productives et à l’aptitude à les combiner de manière optimale pour faire le Burundi une puissance régionale. »
A l’issue de l’atelier, les différentes options prioritaires pour le développement des territoires frontaliers sont identifiées.
Les participants recommandent la nécessité d'utiliser « l'approche portefeuille » pour résoudre les problèmes complexes. Ils saluent la bonne tenue du processus, dans son aspect inclusif et innovant.
Les options d’intervention retenues s’articulent autour de l’accès au marché, la digitalisation, les sources d’énergie renouvelables, les guichets uniques transfrontaliers, les jeunes et l’entrepreneuriat.