Kinanata Sali Yaya, cette jeune femme entrepreneure de 27 ans a décidé de se lancer dans la fabrication des masques pour répondre au besoin de la population face à l’épidémie du COVID19 qui sévit dans le monde entier.
Courageuse et passionnée, c’est dans son quartier au PK5, un quartier populaire reconnu pour son grand marché et sa forte fréquentation qu’elle a choisi d’ouvrir son atelier.
Son travail témoigne de sa détermination à être une femme battante dans un milieu où la femme est souvent mise au second plan.
Selon Kinanata Sali, « dans chaque problème, on doit y voir des solutions » d’où sa motivation aussi dans la confection des masques, indispensables contre la propagation du coronavirus.
Elle déclare être désormais indépendante financièrement grâce à ses différentes activités génératrices de revenus et par ailleurs, son expérience à la suite d’une formation suivie dans le cadre du Projet Conjoint Jeunes/Ezingo lui permet également de créer des emplois en prenant à son tour sous son aile d’autres jeunes qu’elle forme et travaillent sous sa supervision.
Ezingo, un projet du PNUD RCA pour les jeunes de la Centrafrique
Le Projet Conjoint Jeunes/Ezingo a pour but de promouvoir l’implication des jeunes dans les activités de la cohésion sociale et de prévention des conflits, de sorte qu’ils soient capables, motivés et aient les possibilités de participer au processus de sécurisation, de pacification et de reconstruction de leurs communautés.
En tant que jeune entrepreneure, Kinanata Sali est épanouie malgré les difficultés rencontrées à ses débuts telles que le manque de soutien de ses proches, l’incompréhension des gens, les tentatives de découragement, mais sa plus grande difficulté est celle de ne pas pouvoir produire en grande quantité par manque de matériels et de ressources humaines. Elle a dû faire appel aux jeunes volontaires dans son secteur au PK5 pour l’épauler.
Une entreprise familiale
Sa sœur et son frère sont également à ses côtés pour lui apporter leur aide.
Mohamed Sali, le frère cadet âgé de 19 ans et étudiant s’est porté volontaire pour apporter son aide à ses sœurs dans la fabrication des masques. C’est d’ailleurs pour lui un bon moyen de s’occuper pendant cette période de confinement où les cours ont été temporairement arrêtés.
Sa tâche principale dans l’atelier est le découpage du tissu, où il dit apprendre la précision et apprécie le travail en équipe.
Le Gouvernement de la Centrafrique vient de faire obligatoire le port de masques dans les lieux publiques.