L’Union des Comores recèle une diversité biologique unique, révélée par des taux d’endémisme élevés au sein des différents groupes de faune et de flore. De même, le pays présente une biodiversité d’importance mondiale avec des forêts classées parmi les 200 biomes mondiaux les plus importants et des écosystèmes côtiers inclus dans les 43 régions marines prioritaires de la planète, en raison de leur spécificité biologique.
L’archipel est situé au sein d’un des 25 haut-lieux de la biodiversité mondiale reconnus par l'organisation Conservation International et dans l'une des 35 régions critiques identifiées par le Fonds Mondial pour la Nature. De même, Birdlife International a classé les Comores comme zone d’endémisme de l’avifaune et leur attribue le niveau de priorité le plus élevé. Cette combinaison fait des Comores un lieu d’intervention hautement prioritaire pour la conservation de la biodiversité d’importance régionale et mondiale.
Un partenariat durable et efficace
Depuis plus de 26 ans, le PNUD et le Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF) accompagnent le Gouvernement comorien dans la préservation et la diversification de l’environnement avec notamment un appui technique et financer dans l’élaboration du cadre législatif et règlementaire sur l’environnement. Ainsi dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique sur la diversification et l’intégrité de l’environnement, les Comores ont procédé en 2001 à la création de leur première aire protégée : le Parc Marin de Mohéli (PMM).
Avec l’accompagnement du duo PNUD/GEF et de l’Agence Française de Développement (AFD), le PMM est un sanctuaire pour la biodiversité marine des Comores avec la montée annuelle de 30.000 tortues marines, la présence confirmée d’au moins 6 dugongs (espèce disparue sur les autres îles), d’un récif corallien en bonne santé de conservation et qui procure aux communautés des pêcheurs du Parc plus de 300 tonnes de poissons récifaux par an, de 98 ha de mangroves, de 7 îlots et 4 rochers inhabités qui sont également des sites de nidifications pour les oiseaux marins, les baleines et les dauphins.
L’appui du PNUD et du GEF dans le cadre de ses différentes interventions depuis 1994 a également permis de développer les capacités à tous les niveaux pour conserver de la biodiversité, promouvoir l’utilisation durable des ressources et valoriser les services écosystémiques dans le pays. C’est dans ce cadre que le Gouvernement a procédé à l’extension du Parc Marin de Mohéli à la zone terrestre, et de le renommer en Parc National de Mohéli, en plus de la création de 5 nouvelles aires protégées. Ainsi, 27% du territoire terrestre et 4,49% des eaux territoriales sont classés comme aires protégées.
Autour du bien-être des communautés
Le modèle de gouvernance adoptée, la cogestion avec les communautés des ressources, mis en place avec l’appui du PNUD et du GEF, et que les habitants de la zone du Parc se sont appropriés, est un succès régional, qui lui a valu d’être nominé en 2002 à Johannesburg, lors du sommet RIO+10, pour le prix « Equateur Initiative ».
Les efforts menés ont abouti à l’adoption et à la promulgation de la loi sur le système national des aires protégées. Ce nouveau cadre législatif permet de protéger le pays d’éventuels risques environnementaux et renforce le dispositif de conservation de la diversité biologique terrestre et marine des Comores. Le développement de la stratégie nationale de gestion des aires protégées, ainsi que l’élaboration des plans d’aménagement et de gestion des 6 parcs nationaux, contribuent également à cet objectif.
Le classement de l’ensemble de l’ile de Mohéli comme réserve de biosphère de l’UNESCO, le 28 octobre 2020, est le fruit de l’engagement démontré par les autorités nationales, insulaires et les communautés locales depuis la création du Parc Marin de Mohéli en 2001, ceci avec l’appui technique et financier du PNUD, du GEF et de l’AFD.