Dans le cadre de la promotion de la filière de récupération et de valorisation des déchets plastiques, le PACEV, avec l’appui du PNUD, met au point des modèles en tirant avantage d’expériences intéressantes dans le domaine.
C’est ainsi que trois microprojets sont actuellement soutenus dans cette filière :
- La mise en place d’une unité de confection de sachets en papier et de sacs en plastique recyclé à Ouakam;
- La mise en place d’une unité de recyclage des déchets plastiques souples à Kaolack ; et
- Le renforcement du réseau des points de récupération des déchets plastiques et de vente des produits recyclés.
Concernant la mise en place d’une unité de confection de sachets en papier et de sacs en plastique recyclé à Ouakam, il s’agit d’une activité visant à soutenir l’Association des Personnes Handicapées de Ouakam (APHO) qui a initié, avec des moyens modestes, des activités de lutte contre le péril plastique. La fabrication de sachets en papier et de sacs en plastique recyclé offre des alternatives à l’utilisation des sachets plastiques de faible micronnage interdits depuis 2015 par la loi.
Impact social : l’activité implique 54 personnes handicapées moteur dans toute la chaine de valeur de la filière (confection des produits et commercialisation). Le prix d’un sac varie entre 200 à 500FCFA quand il est passé à la machine. Un objectif de 20.000 sacs par an a été fixé par les bénéficiaires. Avec un coût moyen de 200 FCFA par sac, on peut théoriquement espérer un chiffre d'affaire annuel de 4.000.000FCFA (333 000 FCFA /mois) sans compter les autres activités liées à l'impression de t-shirts, casquettes, banderoles et autres. Ces activités accessoires pourraient booster significativement le chiffre d'affaires de l'APHO et améliorer les conditions d’existence de ses membres.
Les recettes de l’association avant de disposer de l’unité de sérigraphie n’étaient pas très importantes. En effet, les membres de l’association se partageaient un bénéfice d’environ 150 000F CFA par mois. Ainsi, avec l’acquisition de cette dite unité, l’association espère augmenter ses revenus. En outre, tous les membres de l’association ont bénéficié d’un renforcement de capacité sur les techniques de la sérigraphie.
En outre l’installation d’un réseau d’Eco-boutiques est l’option de lutte contre le péril plastique mis en œuvre avec le PACEV. Le réseau d’Eco-boutiques procure aussi des emplois verts et des revenus aux jeunes et femmes. En plus de la création d’emplois verts, l’objectif visé et de lutter contre le péril plastique et l’insalubrité du cadre de vie des populations.
Ces Eco-boutiques sont des points de vente de produits fabriqués à base de déchets plastiques recyclés (poubelles, bassines, seaux, chaises, tabourets, sacs poubelles, corbeille, etc.) et d’achat de déchets plastiques prétraités. En plus de ces services de base, les Eco-boutiques sont des points relais qui offriront des services comme le transfert d’argent, le paiement de facture, la vente de crédit, la vente de produits écologiques comme les sacs en papier, etc.
Dans les quartiers où elles seront implantées, les Eco-boutiques seront pour les comités de salubrité des points d’information et de sensibilisation sur les bonnes pratiques en matière d’environnement (distribution de brochures, de plaquettes, de guides, de posters, etc.).
Pour chaque commune, le dispositif test comprendra :
- L’installation de deux (02) ou trois (03) Eco-boutiques autonomes en énergie (alimentation en énergie solaire) ;
- Mise à disposition d’un tricycle benne pour le transport des produits vendus et la récupération des déchets plastiques prétraités.