Cette année, le thème de la Journée internationale de la diversité biologique porte sur « Bâtir un avenir commun à toutes les formes de vie ».
139 pays prennent les devants pour inverser la tendance à la disparition des espèces
19 mai 2022
- 139 pays obtiennent des fonds pour agir rapidement pour la nature en prélude à la conclusion d’un accord mondial sur la biodiversité
- Des États sont admis à bénéficier d’une nouvelle aide financière du FEM d’un montant de 300 000 dollars pour actualiser leurs plans de protection de la biodiversité et les aligner sur les orientations techniques du PNUD et du PNUE
- Le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020, qui devrait être adopté plus tard au courant de l’année 2022, visera à enrayer et inverser la tendance à l’appauvrissement de la biodiversité en une décennie
20 mai 2022 – Face à l’appauvrissement de la biodiversité à des niveaux dangereux dans le monde, 139 pays ont reçu une bouée de sauvetage pour accélérer les initiatives de préservation, de protection et de restauration des espèces et des écosystèmes dès qu’un nouvel accord mondial, qui fait actuellement l’objet de négociation, aura été approuvé.
Le nouveau financement du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), d’un montant total de 43 millions de dollars, donnera aux pays en développement les moyens de mettre rapidement en œuvre le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 et de réaliser des avancées dans la poursuite de l’objectif consistant à enrayer et inverser la tendance à l’appauvrissement des espèces durant la décennie en cours.
Avec l’appui d’experts du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), les pays participants s’emploieront à analyser et aligner leurs politiques nationales, leurs cibles et leurs systèmes de financement et de suivi afin de prendre des mesures efficaces face aux menaces mondiales qui pèsent sur la biodiversité.
« Au moment où nous célébrons la Journée internationale de la diversité biologique, cet engagement montre que le monde s’accorde à reconnaître la nécessité urgente de mettre fin à la destruction de la nature et à la perte des services qu’elle fournit », fait savoir Elizabeth Mrema, Secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique. Et d’ajouter : « Cette mesure précoce permettra aux Parties de se mobiliser en faveur de l’action que tous les secteurs de la société devront mener afin de traduire ces aspirations en réalité au cours des 10 prochaines années. »
Le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020, un plan décennal qui vise à stopper l’augmentation du taux d’extinction des espèces et à protéger 30 % des aires terrestres et marines, devrait être approuvé par les 196 parties à la Convention sur la diversité biologique lorsqu’elles se réuniront à Kunming plus tard dans l’année.
Carlos Manuel Rodriguez, Directeur général et Président du FEM, a déclaré qu’il était extrêmement important que tous les pays soient prêts à agir sans délai une fois que le nouveau cadre aura été approuvé.
« La définition de nos aspirations n’est qu’une première étape, et la nouvelle décennie nous impose d’accélérer le pas », explique-t-il. Puis il continue : « Conscient des pressions intenses exercées sur les pays en développement et de leur engagement sans précédent à modifier la trajectoire de l’appauvrissement de la biodiversité, le FEM anticipe en mettant à leur disposition ces aides financières avant même que le nouvel accord mondial ne soit adopté. Ils peuvent utiliser ce financement « anticipé » pour mettre à jour leurs stratégies relatives à la biodiversité et renforcer les capacités de mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité. Nous sommes disposés à continuer d’aider ceux qui sont responsables de la biodiversité d’importance mondiale à accorder une place de choix à la nature dans leur planification et à redoubler rapidement des efforts qui, conjugués, peuvent faire des objectifs internationaux une réalité. »
« Le Cadre mondial de la biodiversité représente une occasion cruciale de placer notre planète sur une nouvelle trajectoire », fait savoir Inger Andersen, Directrice exécutive du PNUE. « Mais, avec la pandémie, nous n’avons pas une minute à perdre. Cette initiative conjointe, qui vise à accélérer la préparation des acteurs nationaux montre qu’ensemble, nous sommes prêts à placer la nature au cœur de la prise des décisions concernant notre avenir commun. »
« Il nous faut créer un filet de sécurité planétaire en plaçant la nature au cœur de nos économies nationales et locales et de nos cadres de développement. C’est sur la nature que repose la moitié des emplois et des moyens de subsistance dans le monde. Elle est le socle de la sécurité alimentaire et hydrique des pays et elle est essentielle aux actions que nous menons face à la crise climatique. L’investissement dans des actions précoces sur la nature génère un triple gain pour les populations et la planète », déclare Achim Steiner, Administrateur du PNUD. Le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 est rendu au stade des négociations finales, la quatrième et dernière réunion du Groupe de travail à composition non limitée sur le Cadre devant se tenir du 21 au 26 juin à Nairobi (Kenya).
Notes aux rédactions
Les aides financières pour une action précoce accordées par le Fonds pour l’environnement mondial constitueront un appui financier et technique immédiat aux gouvernements des pays en développement, puisant sur les ressources destinées aux activités habilitantes dans le domaine d’intervention « diversité biologique » au titre du septième cycle de financement du FEM, qui porte le nom de FEM-7. Cet appui vise à aider à accélérer la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité une fois qu’il aura été officiellement adopté lors de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité de 2022 (COP 15). Par ailleurs, la protection de la biodiversité représente la plus grande part des ressources programmées pour FEM-8, qui va de juillet 2022 à juin 2026.
Les pays bénéficiaires de ce financement du FEM sont les suivants :
Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Angola, Antigua-et-Barbuda, Argentine, Arménie, Azerbaïdjan, Bahamas, Bahreïn, Bangladesh, Barbade, Belize, Bénin, Bhoutan, Bolivie, Bosnie-Herzégovine, Botswana, Brésil, Burkina Faso, Burundi, Cabo Verde, Cambodge, Cameroun, Chili, Chine, Colombie, Comores, Îles Cook, Costa Rica, Côte d’Ivoire, Cuba, Dominique, Djibouti, Équateur, Égypte, El Salvador, Guinée équatoriale, Érythrée, Eswatini, Éthiopie, Fidji, Gabon, Gambie, Géorgie, Ghana, Grenade, Guatemala, Guinée, Guinée-Bissau, Guyana, Haïti, Honduras, Îles Salomon, Inde, Indonésie, Iraq, Jamaïque, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Kiribati, Kirghizistan, RDP lao, Liban, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Malaisie, Maldives, Mali, Îles Marshall, Mauritanie, Maurice, Mexique, Micronésie, Moldova, Mongolie, Monténégro, Maroc, Mozambique, Namibie, Népal, Nicaragua, Niger, Nigéria, Nioué, Macédoine du Nord, Ouganda, Ouzbékistan, Pakistan, Palaos, Panama, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Paraguay, Pérou, Philippines, Qatar, République centrafricaine, République du Congo, République démocratique du Congo, République dominicaine, Rwanda, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-Les grenadines, Samoa, Sao Tomé-et-Principe, Seychelles, Sénégal, Serbie, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Sri Lanka, Suriname, Tadjikistan, Tanzanie, Tchad, Thaïlande, Timor-Leste, Trinité-et-Tobago, Togo, Tonga, Tunisie, Turkménistan, Turquie, Tuvalu, Ukraine, Uruguay, Vanuatu, Venezuela, Uruguay, Vanuatu, Venezuela, Viet Nam, Yémen, Zambie et Zimbabwe.
À propos du Fonds pour l’environnement mondial (FEM)
Le Fonds pour l’environnement mondial est le plus important fonds multilatéral qui aide les pays en développement à investir dans la nature. Il appuie la mise en œuvre des conventions environnementales internationales relatives à la diversité biologique, aux changements climatiques, aux substances chimiques et à la désertification. Depuis 1991, il a fourni plus de 21,7 milliards de dollars d’aides financières et de financements mixtes et a mobilisé un surcroît de 119 milliards de dollars de cofinancement en appui à plus de 5 000 projets et programmes. À travers son Programme de microfinancements, le FEM a apporté son soutien à plus de 26 000 initiatives de la société civile et de communautés dans 135 pays.
À propos du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)
Le Programme des Nations Unies pour le développement tisse des partenariats avec les peuples à tous les niveaux de la société afin de les aider à construire des nations résilientes, capables de mener à bien une croissance qui améliore la qualité de vie de chacun. Présents dans plus de 170 pays et territoires, nous offrons une perspective mondiale et des connaissances locales au service des peuples et des nations.
À propos du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE)
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement est la principale autorité mondiale en matière d’environnement. Il a pour mission d’offrir un leadership et d’encourager les partenariats dans la prise en charge de l’environnement en étant exemplaire, en informant et en permettant aux nations et aux peuples d’améliorer leur qualité de vie sans compromettre celle des générations futures.
À propos de la Convention sur la diversité biologique (CDB)
Ouverte à la signature en 1992 lors du Sommet de la Terre qui s’est tenu à Rio de Janeiro et entrée en vigueur en décembre 1993, la CDB est un traité international pour la préservation de la biodiversité, l’utilisation durable des composantes de la biodiversité et le partage équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques. Forte de ses 196 parties, elle est un instrument quasi universel qui vise à s’attaquer à toutes les menaces qui pèsent sur la biodiversité et sur les services écosystémiques, y compris celles liées au changement climatique, par des évaluations scientifiques, l’élaboration d’outils, de mesures incitatives et de processus, le transfert de technologies et de méthodes optimales et la participation pleine et active des parties prenantes, notamment les populations autochtones et les communautés locales, les jeunes, les femmes, les ONG, les acteurs infranationaux et les entreprises.
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