New York, le 21 septembre 2021 – « Une dose pour tous » n'est pas un luxe, mais plutôt une priorité urgente de développement mondial. D'éminents dirigeants et personnalités du monde entier se sont réunis aujourd'hui en marge de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations Unies pour se mobiliser en faveur d’une plus grande équité en matière de vaccins et souligner l'urgence de trouver des solutions concrètes pour un accès rapide et universel aux vaccins contre la COVID-19, en particulier pour les pays en développement et les communautés marginalisées en Afrique.
Organisé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l'événement, modéré par la présentatrice vedette d'Al Jazeera English, Folly Bah Thibault, a cristallisé un appel immédiat à l'action des gouvernements et partenaires de développement pour reconsidérer la production, l'approvisionnement, la distribution et le financement des vaccins ainsi que revoir la planification actuelle de la relève des suites de la COVID-19.
« Retarder la vaccination dans les pays et les régions à faible revenu comme l'Afrique ne peut être la voie à suivre. Les enjeux sont tout simplement trop importants. Mettre fin aux inégalités en matière de vaccins doit être considéré comme un bien public mondial et une priorité de développement pour tous », a déclaré Achim Steiner, Administrateur du PNUD.
Des dirigeants mondiaux du secteur privé, de l'industrie et spécialistes de la médecine se sont joints à l'appel lancé par le PNUD pour accélérer et donner la priorité à l'équité vaccinale, non seulement pour mettre fin à la pandémie de COVID-19, mais aussi pour stimuler les opportunités économiques et sociales qui aideront les pays en développement, en particulier en Afrique, à atteindre les objectifs de développement durable.
Parmi les dirigeants et personnalités ayant répondu à l’appel figurent S.E. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo ; S.E. Stefan Löfven, Premier ministre suédois ; Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce ; et le Dr John Nkengasong, directeur des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies.
Tous ont convenu que le multilatéralisme est primordial pour mettre fin à la pandémie, et ont décrit des solutions africaines pour garantir que personne ne soit laissé pour compte dans la reprise post-COVID-19 : fabriquer davantage de vaccins, s’attaquer aux blocages dans la chaîne d'approvisionnement et investir dans les innovations et les capacités locales.
Les participants ont également eu droit à une performance de la vedette nigériane Patoranking et de la percussionniste et activiste kenyane Kasiva Mutua, qui a également souligné l'impact de la pandémie sur les artistes et leur capacité à inspirer l'action.
Parmi les autres personnalités figuraient le Dr Edem Adzogenu d'Afro Champions ; Dr Yvonne Mburu, PDG de Nexakili et membre du Conseil présidentiel français pour l'Afrique ; Dr Admassu Tadesse, directeur de la Banque de développement et du commerce ; et Kwabena Ayirebi, Directeur des opérations bancaires pour l'Africa Export-Import Bank.
Les intervenants ont souligné qu'une action urgente est nécessaire pour investir dans des actions de développement qui sauvent des vies, créent des emplois, protègent la planète, intègrent la technologie et ne laissent personne de côté.
« Une reprise post-COVID-19 à deux vitesses n'est pas une véritable reprise. Le monde réclame plus de justice. Nous ne pouvons pas vaincre la pandémie si la moitié du monde souffre de famine vaccinale. Retarder les vaccins, c'est entraver le développement. Nous continuerons à faire tout notre possible pour donner à chaque Africain une chance de vivre et permettre à chaque pays africain de progresser de manière plus intelligente, plus forte et plus durable », a déclaré Ahunna Eziakonwa, directrice du Bureau régional pour l'Afrique du PNUD.