Projet pour les leaders locaux et changement de comportement en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes
Masculinité positive et changement de comportement
Aujourd’hui, il est reconnu que le développement durable ne peut être atteint sans l’élimination de toutes les formes de discriminations qui affectent les femmes. Cette volonté de lier la question des objectifs de développement durable et la situation des femmes n’est pas seulement un droit humain fondamental, mais constitue une base incontournable pour bâtir un projet de société juste et équitable.
Le Sénégal s’est engagé à promouvoir le droit des femmes et a posé plusieurs initiatives en faveur de l’équité et de l’égalité entre les sexes. L’élaboration de trois cadres de référence en faveur de la promotion de la femme, respectivement en 1982 (1er Plan d’action de la Femme), en 1996 (2ème Plan d’action de la Femme) et 2005 (SNEEG 2005-2015), confirme l’engagement des autorités à améliorer les conditions de vie des populations selon des modalités et politiques qui promeuvent la femme et l’égalité des femmes et des hommes.
Ainsi, les efforts déployés par le Sénégal ces dernières années pour renforcer le statut, la position et les capacités des femmes ont été corroborés par les résultats de la revue de la SNEEG I, réalisée en 2013 et ceux relevés dans l’analyse de situation des différents secteurs, qui a mis en exergue des gains significatifs en faveur des femmes dans plusieurs domaines. Toutefois, des écarts persistent dans l’accès et le contrôle des ressources (moyens de production, techniques, financières et foncières) des services sociaux de base entre les hommes et les femmes, celles-ci sont encore victimes de violences physiques et psychologiques, de mutilations génitales, de grossesses précoces etc. Les écarts de revenus sont toujours en faveur des hommes au détriment des activités économiques et domestiques féminines encore très peu reconnues. L’accès et le contrôle des ressources stratégiques notamment le foncier, l’eau, le crédit sont l’apanage du pouvoir traditionnellement masculin. Encore aujourd’hui les femmes sont absentes des organes et des comités de décision collective, limitant ainsi la satisfaction de leurs besoins pratiques et de leurs intérêts stratégiques. Dans l’espace domestique l’homme chef de ménage détient le pouvoir de décision.
Conscients des enjeux et des défis qui entourent les relations de genre en milieu communautaire le PNUD met en œuvre un projet pour les leaders locaux et le changement de comportement en matière d’égalité des sexes. Ce projet cherche à promouvoir la masculinité positive afin d’induire des changements au sein des institutions locales publiques dirigées pour la plupart par des hommes, dans les structures d’apprentissage et de formation et à travers le renforcement de capacités, la communication et le plaidoyer en se basant sur les sciences du comportement.
Après avoir organisé une visite exploratoire au niveau des cinq communes-cibles (Ndiaffate, Sandiara, Ndiob, Mont-Rolland et Bargny), le PNUD envisage, d’organiser l’atelier de lancement du projet qui réunira les principales parties prenantes du projet, notamment les élus locaux, les leaders communautaires, les chercheurs, les services techniques communaux, les ministères en charge des questions d’égalité des sexes, les projets, programmes et partenaires de développement en lien avec la thématique.
Objectifs
- Faire connaître les grandes lignes du Projet pour les leaders locaux et changement de comportement en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes
- Présenter l’approche de mise en œuvre notamment en termes d’arrangements institutionnels et les résultats attendus
- Partager les résultats de la visite exploratoire effectuée dans les communes-cibles (enquêtes sur les facteurs de résistance des hommes, septembre)
- Proposer des pistes d’actions relatives à une plus grande implication des communautés locales dans la mise en œuvre du projet