Atelier de lancement de l’initiative BIOFIN au Niger
SE Mme l’Ambassadrice du Royaume de Belgique, M. le Représentant résident adjoint du PNUD et M. le Secrétaire General du Ministère du Plan, annoncent le lancement de BIOFIN Niger, 22/03/2023, photo PNUDLancement officiel ce mercredi (22/03/2023) à Niamey de l’initiative pour la finance de la biodiversité au Niger (PNUD-BIOFIN).
BIOFIN vise à appuyer les pays à élaborer et à mettre en œuvre un plan de financement de la biodiversité pour un futur durable. Alors que la valeur économique des actifs naturels représente près de 24 000 milliards de $ US, il a été estimé que les besoins financiers pour préserver la biodiversité sont compris entre 599 et 824 milliards de $ US alors que seulement 143 milliards $ US sont investis par an actuellement. Dans la majorité des pays, comme notamment au Niger ou on estime que plus de 70 zones protégées ont perdu une grande partie de leur diversité biologique, le déficit financier dans le secteur de la biodiversité reste inconnu. Alors même que le Niger abrite plus de 1400 espèces de plantes, environ 130 espèces de mammifères et plus de 150 reptiles et amphibiens.
L’approche BIOFIN consiste d’une part à réduire les besoins financiers pour la biodiversité, en évitant des dépenses futures et en rendant plus efficaces l’exécution des projets/programmes, et d’autre part à augmenter les ressources en générant des recettes et en réalignant les dépenses déjà existantes.
Cet atelier qui s’est déroulé sous la présidence du Secrétaire Général du Ministère du Plan, de l’Ambassadrice du Royaume de Belgique au Niger et du Représentant Résident par intérim du PNUD a vu la participation des cadres de haut niveau des différents Ministères sectoriels, des staffs du PNUD et des acteurs de la société civile.
Ainsi il a été confirmé par le Représentant Résident adjoint du PNUD que « la Biodiversité, est l’une des préoccupations majeure du Gouvernement pour faire face aux défis de développement » et « qu’il nous importe de mobiliser les ressources appropriées afin d’agir ensemble pour la préserver ».
Dans un premier temps les officiels ont lancé publiquement le programme BIOFIN Niger, faisant du pays, le 41 -ème état membre de cette initiative mondiale. Cela marque la volonté du gouvernement du Niger d’atteindre les cibles fixées par le nouveau cadre mondial de la biodiversité (CBD COP 15 Kunming-Montréal) qui a été adopté à Montréal en décembre 2022.
À la suite de cela les participants ont suivi avec attention les différentes présentations sur les résultats attendus du processus BIOFIN :
- Créer un dialogue sur le financement de la biodiversité pour améliorer la planification budgétaire, la mobilisation des ressources et la gestion de la biodiversité
- Mieux cerner les facteurs économiques et financiers agissant sur la biodiversité
- Permettre des recommandations ciblées concernant les mesures à prendre par les pouvoirs publics et le secteur privé, pour prendre en compte systématiquement la biodiversité
- Déterminer le niveau de base des dépenses relatives à la biodiversité pour le pays et suivre la biodiversité dans les budgets.
- Identifier les besoins financiers spécifiques pour la réalisation au niveau national du plan stratégique pour la CDB (Nouveau cadre mondial de la Biodiversité Kunming Montreal)
- Développer et mettre en œuvre un éventail de solutions de financement
A la fin des présentations, un débat s’est engagé entre les participants expérimentés venus d’horizons divers avec comme objectif, améliorer de façon durable le financement de la biodiversité au Niger.
Un comité technique, composé d’un Président et trois rapporteurs, a dirigé les discussions et a consigné toutes les propositions pertinentes dans un rapport qui sera finalisé et adopté par l’Initiative BIOFIN au Niger.
Ainsi l’alignement de solutions de financement avec les grandes initiatives nationales et régionales, telle que la Grande Muraille Verte, le Plan National d’Adaptation, etc, ont été mis en avant. Des solutions de financement liées aux droit d’image de la faune sauvage, les tarifs de l’eau et la compensation de la biodiversité par les entreprises privées ont été également discutées.
Les activités de BIOFIN seront conduites en collaboration étroite avec tous les partenaires dont notamment le Secrétariat exécutif du Conseil national de l'environnement pour le développement durable (CNEDD) du Niger et le programme Capacités pour la biodiversité et le développement durable (CEBioS) de l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, qui ont accompagné le lancement de l’initiative dans le pays.