(Liste protocolaire)

C’est pour moi un honneur de porter aujourd’hui le message du Programme des Nations Unies pour le Développement à l’occasion de cette célébration nationale de la journée mondiale de la mer.

Madame Natasha van Rijn, le Représentant résident du PNUD à Madagascar a souhaité se joindre à cet événement mais retenue à d’autres obligations, elle nous a chargé de vous passer ses salutations et félicitations pour la tenue de cette célébration. 

Pour une île comme Madagascar avec près de 5000km de côte, bordé à l’Ouest par le Canal de Mozambique, à l’Est par l’Océan Indien, avec une zone économique exclusive de près 1,140,000 km² selon les données de WWF en 2021, mais qui perdrait près de 500 millions USD par an en gaspillage de ses ressources maritimes, ce rendez-vous spécifique revêt une importance clé. C’est une occasion pour interpeller et ouvrir la discussion sur comment mieux gérer, mieux protéger, et valoriser l’océan qui représente des opportunités économiques et écologiques pour le pays, en se basant cette fois sur les expériences des acteurs locaux.

Aussi, saluons-nous la volonté du gouvernement de Madagascar et de ses acteurs nationaux à s’engager pour un développement durable des océans et à identifier des innovations et des solutions uniques pour résoudre les défis de l'Océan dans le cadre du forum des États Archipélagiques et Insulaires soutenu par le PNUD notamment du PNUD Indonésie. 

Cet événement d’aujourd’hui est d’ailleurs un prélude de l’aboutissement du plaidoyer mené par Madagascar pour accueillir cette année la réunion des hauts fonctionnaires des 51 états membres de l’AIS Forum.

Nous, au PNUD, nous encourageons votre démarche pour l’amélioration de la gouvernance de l’océan, la lutte contre la pêche illicite, l’amélioration des accords de pêche, le développement de l’économie bleue, et l’amélioration des chaînes de valeurs.

Le PNUD contribue d’ailleurs à cet agenda à Madagascar tant au niveau stratégique avec l’appui au développement de la stratégie nationale sur l’économie bleue mais aussi au niveau local à travers notre programme de petites subventions avec le GEF ou l’approche de renforcement de la résilience et de développement territoriale ciblant en particulier les régions du Sud

• Pour la Région Androy, pour la promotion de l’économie bleue, nous avons prévu de d’appuyer en équipement le centre de formation professionnelle de référence (CFPR) de Tsihombe.
• Pour la Région Anosy, nous avons investis dans l’appui aux projets entrepreneurials des jeunes, femmes, personnes vivant avec un handicap dans le domaine de l'économie bleue et verte, la promotion et le développement de la pisciculture en étang et en cage, la mise en place de fermes piscicoles dans le lac Anony.
• L’appui à la mise en place de dispositifs de fishes banking, les récifs artificiels, pour pallier à la dégradation de l’écosystème récifal.

Toutefois, le défi reste important et nous sommes appelés à investir plus et de manière stratégique, en tenant compte de nos complémentarités, pour atteindre l’objectif de développement durable n°14 « conserver et exploiter de manière durable les ressources marines »

Le PNUD reconnait que les communautés locales ont aussi leurs propres expertises dans la gestion maritime.  Madagascar dispose d’ailleurs d’un grand réseau national des Aires Marines Gérées Localement. Des communautés gestionnaires d’aires marines ont déjà reçu le Prix Equateur du PNUD dont la communauté d’Andavadoaka et la communauté de la baie d’Antongil.

Aujourd’hui, cette célébration met à l’honneur l’engagement de l’État Malagasy, des leaders locaux de l’océan, les entrepreneurs de la mer, les scientifiques de la mer, nous encourageons vos efforts pour l'atténuation et l'adaptation au changement climatique, la gestion des catastrophes ; l'économie bleue ; la gestion des débris plastiques marins ; et la bonne gouvernance maritime. 

Vous avez noté l’implication du forum des États Archipélagiques et Insulaires en partenariat avec l’Indonésie pour soutenir ce dynamisme. Nous saluons les enjeux de cet appui et de cette collaboration précieuse. Le PNUD en particulier reste engagé et tend la main aux différents partenaires pour consolider les acquis et étendre nos impacts.

Mesdames et Messieurs

Pour conclure, permettez moi de vous transmettre un extrait du message du Secrétaire Général de l’ONU, Monsieur Antonio Guterres à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’Océan. Je cite

« L’océan est à l’origine de la vie.

Il nous procure l’air que nous respirons, la nourriture que nous mangeons.

Il régule notre climat et notre météo.

L’océan est le plus grand réservoir de biodiversité de notre planète.

Ses ressources font vivre des communautés dans le monde entier et sont essentielles à la prospérité et à la santé humaine.

L’humanité compte sur l’océan.

Mais l’océan peut-il compter sur nous ?

(…)

L’année dernière, nous avons adopté un objectif mondial ambitieux, qui porte sur la conservation et la gestion de 30 % des zones terrestres, marines et côtières d’ici à 2030, ainsi qu’un accord historique sur les subventions à la pêche.

Lors de la Conférence des Nations Unies sur les océans qui s’est tenue à Lisbonne, le monde s’est entendu pour intensifier l’action menée en faveur de l’océan.

Un accord mondial juridiquement contraignant visant à mettre fin à la pollution plastique est en cours de négociation.

En mars, des pays ont adopté un traité mondial historique sur la haute mer, qui porte sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones ne relevant pas de la juridiction nationale.

Pour honorer les grandes promesses que renferment ces initiatives, il faut un engagement collectif. » 

En cette célébration nationale de la Journée mondiale de l’océan, continuons d’appeler à l’action, et surtout poursuivons nos efforts, nos actions.

Je vous remercie pour votre attention.