Histoire de vie à Dédougou
De la ménagère à la production de jus de fruit : l'entrepreneure Fatoumata OUARME, un exemple !
12 mars 2024
Madame Fatoumata OUARME, 41 ans, mère de 03 enfants, est la gérante de l’entreprise les « Saveurs du Faso », sise au secteur 05, Dédougou. Elle est l’une des heureuses bénéficiaires de l’appui PNUD dans le cadre du financement des Petites et moyennes entreprises (PME) dénommé « Accelerator Gowth ». Elle nous livre ici son parcours entrepreneurial.
« Tout début est difficile surtout en matière d’entrepreneuriat… », soupire, Mme Fatoumata OUARME.
Tout est parti d’une frustration reçue de mon mari quand je lui ai demandé de l’argent pour payer de la pommade et qu’il m’a dit qu’il n’en avait pas. Et depuis ce temps, l’idée m’est venue d’entreprendre et de gagner mon propre argent afin de subvenir à certains de mes besoins et ceux de la famille. J’ai donc commencé par bouillir de l’arachide et le vendre devant la cour. Par la suite, avec le peu d’argent que je gagnais, j’ai économisé et payé un petit réfrigérateur et associé la production et vente du « Zoom Koom » (jus à base de petit mil). De passage une fois à Ouaga, j’ai vu un monsieur qui produisait du jus embouteillé, chose qui m’a beaucoup fasciné. Je l’ai donc approché pour apprendre à faire le même type de production. Après maints rendez-vous ratés avec le monsieur, il m’a finalement reçu un jour et m’a donné une petite formation sur la production du jus. De mon retour à Dédougou, j’ai commencé avec le peu de moyen (matériel/équipement, argent) que j’avais.
Pour mes débuts et avec le peu de moyen que j’avais, j’arrivais à produire 02 cartons de 24 bouteilles par production. Par la suite, j’ai évolué pour atteindre 05 cartons par production. Et c’est à ce stade que j’ai reçu l’appui du PNUD dans le cadre de son financement des PME. Ledit appui, m’a permis de renforcer davantage mes capacités de production (acquisition d’équipements/matériels adéquats de production et du matériel informatique, construction d’un bâtiment pour la production et le stockage) et faciliter vraiment le travail. Ce qui m’apermis aussi de passer des 05 cartons de 24 bouteilles de jus à 20 cartons par production. Je peux même produire 40 cartons par jour.
Par ailleurs, mon mari qui, autres fois, était contre le fait que j’exerce une activité, est de nos jours très content et m’appuie souvent dans mon activité. L’appui reçu du PNUD m’a été très bénéfique et je dis grandement merci à tout le personnel du PNUD et que Dieu les bénisse ».