Le PNUD appui le Plaidoyer pour la participation des femmes de l’Ituri dans les Comités locaux de sécurité
2 juin 2024
Les autorités locales, territoriales et provinciales de la province de l’Ituri s’engagent à intégrer les femmes dans les structures de gouvernance sécuritaire locale et à répondre à leurs besoins spécifiques en matière de sécurité. Tel est le résultat principal atteint par le « Projet d’appui à la promotion d’une gouvernance sécuritaire inclusive et participative dans les territoires de Djugu et Irumu, Province de l’Ituri-PHASE 2 » qui s’est clôturé à Bunia ce jeudi 28 mai 2024.
A ce jour, Les femmes sont présentes et membres effectives Comité locaux de Sécurité et dans les territoires de Djugu et Irumu où deux femmes participent dans chacune des CLSP à 50% alors qu’au début du projet leur présence était inexistante.
Il était question de mettre en place et de rendre opérationnel 15 comités 1325 dans les Entités Territoriales Décentralisées (EDT) des territoires de Djugu et Irumu d’une part et de lancer la mise en œuvre de 13 plans d’actions des Comités Locaux de Sécurité et de Proximité, en collaboration avec les comités 1325 au niveau provincial d’autre part. Le plaidoyer lancé par ce projet de 5 mois a permis l’obtention et vulgarisation de deux Arrêtés créant et organisant toutes les actions de le résolution 1325 en Province de l’Ituri. Il s’agit des arrêtés № 01/005/PROGOU/PI/2024 portant création, organisation et fonctionnement du Comité de Pilotage Provincial et Local de Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur les Femmes, la Paix et la Sécurité et № 01/006/PROGOU/PI/2024 portant création, organisation et fonctionnement du Secrétariat Provincial et Local de Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur les Femmes, la Paix et la Sécurité.
Les mécanismes de coordination 1325 (Comité de pilotage et secrétariat) dans les entités qui ont été couvertes par le projet sont mis en place progressive dans les entités couvertes par le projet. L’on a noté une nette amélioration de connaissance des femmes et des hommes sur les différentes notions : Genre, lois, leadership féminin, la résolution 1315 (Participation, Prévention, Protection et Relèvement) ;
« …Nous étions ignorantes. Pour moi la Résolution 1325 nous a valorisé entant que femme et nous a responsabilisé à être au cœur des actions de recherche de la paix ». Propos d’une femme leader et membres du comité 1325 de la Chefferie des Baboa Bokoe. Un leader communautaire de la Chefferie des Bahema Baguru a déclaré « …Avant nous travaillions seuls sans associer les femmes. Une femme ne pouvait pas m’inviter dans une activité c’est plutôt moi qui devais inviter une femme. Nous nous sommes rendu compte que les femmes jouent un rôle important dans le cadre de sécuritaire. Elles disposent d’informations que les hommes ne disposent souvent pas. Donc, elles jouent un grand rôle dans les alertes précoces. » Il y a une nette mobilisation des parties prenantes (femmes, hommes et autorités) pour la cohabitation pacifique. Le projet a mis à la disposition des bénéficiaires réunis au sein des comités 1325 des Activités Génératrices de revenus (AGR). Il y a donc une appropriation des activités des AGR pour la pérennisation du projet à travers les comites 1325. Une appropriation progressive des questions de paix et sécurité par les femmes et jeunes filles dans les entités ciblées. Le Rapprochement significatif entre les femmes et les membres du comité de sécurité des entités territoriales touchés et une présence améliorée des hommes engagés et appliquant la masculinité positive pour soutenir le droit de la femme.
« …Nous remercions le partenaire PNUD pour nous avoir appuyé et installé le comité 1325 qui signifie pour nous : Femme, Paix et Sécurité avec en tête du comité de pilotage le Chef de notre Chefferie. Avant l’accent été plus mis sur la Résolution 2250 qui parle de Jeune, Paix et Sécurité, mais qui impliquait seulement les jeunes garçons. Maintenant nous ne pouvons pas travailler pour la paix et le développement sans les femmes » a déclaré un jeune leader d’opinion de la Chefferie des Bahema Baguru. Et cette femme leader de la Chefferie des Bahema Banywagi de renchérir : « …Avant la femme n’entrait pas dans les réunions de sécurité parce qu’elle était considérée comme étant de nature indiscrète. Ce stéréotype et préjugés nous privait de notre droit à la prise des décisions. Grâce au renforcement des capacités reçues à travers le projet, surtout sur la Résolution 1325, il y a une prise de conscience même si la participation effective pose encore un problème ».
Comme recommandation, les partenaires ont demandé au PNUD et ses bailleurs de Fonds de poursuivre le processus de mise en place des comités 1325 dans toutes les autres entités que compte la province de l’Ituri. Ce projet visait spécifiquement à renforcer la participation active des femmes dans la gouvernance sécuritaire dans les territoires de Djugu et Irumu dans la Province de l’Ituri avec l’appui de l’Ambassade de l’Allemagne.