« Permettez-moi de remercier l’équipe du PNA pour avoir lancer le projet dans la zone soudanienne et de proposer cette formation sur le changement climatique. Pendant longtemps, on a pensé que le changement climatique est une affaire des autres et qu’on ne peut pas être touché. On s’est rendu compte maintenant que le changement climatique est un phénomène réel qui affecte tout le monde. Grands, petits, les personnes âgées, riches et pauvres… En fait cela n’épargne personne, ce qui fait nous avons plus que jamais besoin de nous adapter », raconte Dr. KADJABANGA Edith, Secrétaire Générale de l’Université de Doba.
Pour juguler la problématique du changement climatique, le Gouvernement du Tchad et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), avec l’appui financier du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) ont développé le Projet du « Plan National d'Adaptation du Tchad (PNA) ». Ce projet vise à renforcer le système d’information climatique et à mieux intégrer l'adaptation aux changements climatiques dans la planification et la budgétisation des secteurs sensibles au climat.
Le projet a été lancé le 24 octobre 2019 à N’Djaména et couvrira à terme 19 provinces réparties dans les zones sahélienne et soudanienne. Le 10 février 2020, le projet est officiellement démarré à Moundou, retenue comme le point central dans la zone méridionale.
La cérémonie a été présidée par le Secrétaire général de la province du Logone Occidental, représentant le Gouverneur. Dans son discours, il a souligné que la zone soudanienne, malgré son fort potentiel du secteur agro-sylvo-pastoral, demeure vulnérable aux chocs et risques climatiques qui fragilisent ses systèmes de productions. « Pour répondre à ces préoccupations, le gouvernement tchadien et le PNUD ont développé le projet en appui aux efforts déjà engagés pour la mise en œuvre de son PND 2017-2021 », a-t-il ajouté.
Pour le représentant du PNUD, le lancement de l’initiative dans la zone méridionale constitue une étape stratégique. « C’est l’occasion unique pour l’ensemble des acteurs institutionnels clés, d’être informé de l’existence du projet et de s’approprier l’ensemble des activités à mettre en œuvre par le projet. Cette étape décisive permettra aux parties prenantes que vous êtes de soutenir l’Unité de gestion du Projet (UGP) dans l’exécution quotidienne du projet et traduire dans les faits, les engagements pris en termes de cofinancements attendus du gouvernement et des autres partenaires afin de respecter scrupuleusement les procédures du GEF, en vue de maintenir les opportunités d’accès aux financements à venir », indiqua-t-il.
Contribuant à l’atteinte de plusieurs objectifs de développement durable (7, 12, 13 et 15), le projet s’appuie sur une approche participative et inclusive pour lutter contre le changement climatique, gérer plus efficacement les ressources naturelles à travers la mise en place d’un système de prévention et de réduction des risques des catastrophes naturelles et des crises humanitaires. Comme dans tous les projets mise en œuvre par le PNUD, les interventions porteront une attention particulière aux femmes et aux jeunes.
Selon le Directeur national du projet, ces populations seront appuyées par le renforcement des capacités sur les problématiques de l’égalité des sexes, sur l’employabilité des jeunes et la gestion durable de l’environnement.