Courte description du projet :

Le Lac Tchad abrite une population croissante, qui doit lutter en urgence contre les effets du changement climatique sur les ressources en eau et l’écosystème du bassin. Il offre à des millions de personnes vivant au Cameroun, en RCA, au Tchad, au Niger et au Nigeria des services environnementaux divers, comme l’approvisionnement (alimentation et eau), le soutien (terre et cycle nutritif), la régulation (reconstitution de la nappe phréatique, piégeage du carbone, purification de l’air) et la culture (récréation, spiritualité, éducation).

Les ressources environnementales sont essentielles pour la survie de la population du Lac Tchad, pour sa subsistance comme pour ses activités économiques. La dégradation accélérée des ressources en eau et des écosystèmes est exacerbée par la situation sécuritaire actuelle et la migration subséquente de bétail et de populations en quête de vie meilleure. En 2008, les pays et la CBLT avaient pu préparer, grâce à l’appui d’un projet PNUD-FEM antérieur, une analyse diagnostique transfrontalière régionale, ponctuée par l’adoption d’un Programme d’action stratégique (PAS) régional.

C’est dans ce contexte, que le PNUD en collaboration avec la CBLT a formulé le projet d’Amélioration de la Gestion du Lac par la mise en œuvre du Plan d’Action Stratégique (PAS), qui a obtenu le financement du GEF.

Objectifs 

Objectif général

Le projet a pour objectif de renforcer les capacités de la CBLT et de ses Etats membres à parvenir à une gestion écosystémique, intégrée et résiliente du bassin du Lac Tchad à travers la mise en œuvre des réformes politiques, juridiques et institutionnelles convenues et des investissements aptes à améliorer la qualité et la quantité de l’eau, protéger la biodiversité et pérenniser les moyens de subsistance ».

Objectifs spécifiques :

• Renforcer la gestion du Bassin du Lac Tchad par la mise à jour du PAS (Programme d’Action Stratégique) ;
• Créer un environnement favorable pour la mise en œuvre du PAS, améliorer la gouvernance nationale/régionale, harmoniser les politiques et pratiques, renforcer les capacités des institutions et des autres acteurs et renforcer l’implication populaire pour résoudre les problèmes identifiés dans le bassin du Lac Tchad ;
• Améliorer la disponibilité et l’accessibilité des données et informations sur les ressources en eau et écosystèmes du Lac Tchad ;
• Activités communautaires de démonstration pour faciliter l’adoption des actions recommandées dans le PAS (en lien avec sa mise en œuvre), en se focalisant sur la lutte contre les espèces envahissantes et la promotion d’activités génératrices de revenus alternatives qui favorisent la conservation de l’écosystème du bassin du Lac Tchad ;
• Études de préfaisabilité des investissements prioritaires destinés à induire la réduction du stress du Lac Tchad.

Résultats atteints à date :

• Le PAS révisé est techniquement réceptionné
• La Stratégie transfrontalière de réduction des risques de catastrophes/adaptation au changement climatique est validée au niveau régional
• A travers une compétition « hackathon » 279 projets impliquant 761 promoteurs (dont 1/3 de promotrices) ont été appuyés pour développer des solutions novatrices de gestion des impacts de Covid. .
• La note d’orientation portant sur l’harmonisation des instruments politiques, juridiques et financiers nationaux de la CBLT pour la mise en œuvre de la charte de l’eau validée
• Le Plan de renforcement des capacités de la CBLT élaboré sur la base d’une analyse institutionnelle et organisationnelle validée ;
• 50 cadres dont 1/3 de femmes ont été formés sur les mécanismes innovants de financement du changement climatique et de la biodiversité ;
• 27 Cadres nationaux dont 10 femmes ont été formés (ligne) sur les méthodologies d’évaluation des besoins de relèvement post covid
• 30 Experts Formateurs provenant des Etats membres de la CBLT ont été formés sur  la Gestion Intégrée des Ressources en Eaux dans un contexte de changement climatique (Atelier régional de formation des formateurs)
• 100 Cadres et Experts nationaux dont 1/3 de femmes ont été formés en GIRE dans un contexte de changement climatique dans 4 Etats membres de la CBLT (Tchad, Nigeria, RCA et Cameroun)
• Les capacités de 35 acteurs (Elus locaux, Usagers de l’eau, Représentants des Services déconcentrés de l’Etat) provenant du Cameroun et du Tchad ont été renforcées sur les instruments de coopération transfrontière, pour la gestion des conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles dans le sous bassin du Logone
• Cartographie des plantes envahissantes dans le bassin du lac Tchad validée
• 09 microprojets en lien avec la valorisation des plantes envahissantes pour un montant d’environ 115.000.000 XAF ont été financés spécifiquement au profit 15 groupements de femmes dans les 5 Etats membres de la CBLT ;
• 15 Micro-projets liés à l’exploitation des ressources naturelles identifiés (Waza & Zakouma) pour un montant de 110.000.000 XAF ont été financés au profit des groupements et une extension vers le Nigeria, la RCA et le Niger en processus

Date de début de projet :  Novembre 2019

Date de fin estimée : Décembre 2023

Domaines prioritaires :

• Le changement climatique ;
• La biodiversité ;
• Les ressources en eau ;
• Les écosystèmes et ;
• Les espèces envahissantes

Bureau de projet : Rue de 40 m (deux châteaux)

Partenaires d’exécution : Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT)

Nom du donateur : GEF/FEM

Montant attribué : 6 080 000 USD